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Peines de mots perdus

Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 01/03/2024  -  livre
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Jean-Laurent Del Socorro - Peines de mots perdus

Une mercenaire de l’occulte

Nous voici en France, 1593, où le roi Henri IV peine à s’imposer. Et pour la compagnie du chariot, ça sent la fin de partie : la capitaine Axelle de Thorenc est enfermée avec ses mercenaires à la prison de Rennes. Qu’importe, la voici recrutée par Agnès de Loignac, une chef espionne proche du Roi, qui l’envoie à Londres récupérer un artefact magique, possession de John Dee, l’alchimiste de la Reine Elisabeth. Une fois de l’autre côté du Channel, c’est le corsaire Francis Drake qui l’accueille et ils partent à la recherche du sceau de l’enfer… Ils réussiront, malgré les manigances de l’école de la nuit et la mort de leur ami le dramaturge Christopher Marlowe. Une dizaine d’années plus tard, mariée et mère, Axelle est à nouveau envoyée en Angleterre pour affronter l’école de la nuit, aidée cette fois-ci de la poétesse Jane Anger.

De la Fantasy bien ficelée

Jean-Laurent Del Socorro s’est fait connaître avec des romans comme Boudicca, Royaumes de vent et de colères et bien sûr Morgane Pendragon, où il effectue une relecture féministe du genre de la Fantasy, ce qui n’est pas un problème : Jean-Laurent Del Socorro écrit bien. Peines de mots perdus s’inscrit dans cette veine, avec un zeste d’uchronie historique. Axelle croise des personnages ayant existé comme Drake, Walter Raleigh, Marlowe et Jane Anger donc mais aussi Shakespeare et c’est toujours intéressant, pétillant, tragique parfois. On sent aussi une tonalité féministe, il y a même de la « sororité » qui pourrait faire tiquer certains. Mais nous sommes ici dans un roman de fantasy et non dans l’histoire, l’auteur a tous les droits. Et Peines de mots perdus distrait, émeut, fait réfléchir. What else ?

Sylvain Bonnet

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