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Les bonnes raisons de regarder l'adaptation du Problème à trois corps sur Netflix.
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Les bonnes raisons de regarder l'adaptation du Problème à trois corps sur Netflix.

Hier 21 mars est arrivée sur Netflix la série de science-fiction phare de ce début d'année. Adaptation du roman de Liu Cixin, on était impatient de voir si Problème à trois corps sur Netflix était à la hauteur des livres de l'auteur chinois. On a donc consacré notre soirée à regarder la première saison. Voici quelques raisons d'y jeter un œil à votre tour...

Raison 1 : C'est LA série à voir (et à lire) du moment (et ele ne vient pas de nulle part).
Le Problème à trois corps de Liu Cixin est sans doute le roman de SF le plus vendu de ces dernières années (au moins vingt millions d’exemplaires vendus en Chine et des millions ailleurs dans le monde). L'annonce de son adaptation sur Netflix a légitimement été vécue comme un événement, d'autant qu'il y avait de solides arguments pour ce passage sur nos écrans. Le projet était porté par les showrunners de Game of Thrones, David Benioff et D.B. Weiss, avec un budget conséquent de 20 millions d'euros de dollars par épisode et un casting imposant : Jovan Adepo, Rosalind Chao, Liam Cunningham, Eiza Gonzalez, John Bradley, Benedict Wong, Jess Hong, Alex Sharp, Saamer Usmani, Sea Shimooka et Joanathan Pryce. Les attentes étaient donc importantes, d'autant que le récit est complexe, mélangeant arrivée des extraterrestres, morceaux d'Histoire et sciences dures. On a donc vu fleurir des titres comme "La série SF la plus attendue de l'année". Depuis hier soir les avis sont partagés. À vous d'y jeter un œil pour voir si les promesses ont été tenues.



Raison 2 : De la science, des Aliens et un vrai scénario.
La série est redoutablement efficace, avec en premier lieu un fond scientifique solide qu'elle a su, comme dans le roman, rendre tout à fait digeste. Mieux, on se passionne pour les calculs, les théories et les recherches des protagonistes. La science peut avoir un effet "sens of wonder" formidable et c'est le cas ici, sans caricaturer la figure du scientifique. Par ailleurs, les auteurs ont été malins, empruntant à plusieurs genres pour mieux capter notre attention, avec des notes de thriller, un peu de parano (l'arrivée des extraterrestres est un grand secret) et une dose de surnaturel. Passé les premiers épisodes qui posent la série, la tension monte rapidement d'un cran et on dévore les derniers...


Raison 3 : Des enjeux planétaires à hauteur d'homme et de femme.
Ce n'est pas un gros spoiler, les extraterrestres arrivent dans Le Problème à trois corps (mais pas tout de suite). Il y a donc un enjeu pour l'humanité toute entière. L'habileté de la série, c'est de nous mettre à la hauteur des protagonistes qui sont très bien construits. Ici on n'aura pas de héros accomplissant des miracles dans l'espace pour nous sauver. L'auteur a opté pour un groupe d'amis, des scientifiques qui malgré leurs énormes connaissances nous ressemblent. Ils ne sont ni fous, ni obsédés, ni même géniaux au point de trouver toutes les solutions rapidement. La série prend le temps de nous raconter leurs doutes, leurs histoires d'amour, leur rapport à la science, la maladie de l'un d'entre eux... Le Problème à trois corps asssocie fort bien la grande et la petite histoire, ce qui rend son récit addictif. On regarde les épisodes autant pour l'intrigue globale que pour ses personnages.



Raison 4 : Les Extraterrestres ne sont encore pas là. Enfin pas tout à fait.
C'est sans doute le gros atout de la série. Loin, très loin, d'Independance Day et autre Mars Attacks !, la civilisation ET qui doit débarquer sur Terre est certes en route, mais ne sera pas là avant longtemps. Ce n'est donc pas l'histoire de leur arrivée (pour le moment), mais bien l'histoire de la bataille souterraine qui se joue entre ceux qui préparent leur débarquement (et le souhaitent) et ceux qui veulent l'empêcher. Il y a presque un côté film d'espionnage. D'autant plus effrayants qu'on ne les voit pas (selon un des bons principes du fantastique), ils ne sont en revanche pas absents puisqu'on les entend. Et là encore, le scénario est diablement habile parce qu'on peut suivre aussi leurs doutes. D'ailleurs certains rebondissements majeurs rendent la série absolument passionnantes (notamment le renversement de la figure messianique) parce que s'éloignant de quelque chose de binaire. C'est un rien plus complexe qu'une invasion en bonne et due forme avec quelques uluberlus les appelant de leurs vœux.

 

Quelques bémols tout de même...
Une fois qu'on a tissé toutes ces louanges, il faut aussi parler des quelques points négatifs. D'abord les premiers épisodes posent le contexte avec une large place laissée aux flashbacks et avec quelques lenteurs qu'il faut dépasser. Ensuite une partie de l'intrigue se déroule dans un jeu vidéo. On pourra adhérer à ces passages ou, comme moi, pas du tout. Enfin, le point de départ est le suicide de plusieurs scientifiques. Or, on a un enquêteur, Da Shi, qui semble comprendre assez vite de quoi il en retourne, si bien qu'on ne voit pas vraiment son enquête, ses hypothèses et des déductions. Il a tout le schéma en tête, bien aidé par un supérieur dont on ne sait pas grand-chose. Enfin, il y a une question également morale puisque l'auteur a eu des propos polémiques sur les Ouïghours. Cela peut être une (bonne) raison de ne pas regarder.

La conclusion de tout cela, c'est qu'on a affaire pour le moment à une très bonne série de science-fiction, assez maligne dans la manière de mettre en scène son intrigue complexe, mais aussi ses enjeux et ses personnages. Ne boudons pas notre plaisir. Le succès de cette première saison décidera sans doute de la suite, mais vu l'ampleur du récit de Liu Cixin, il y a largement de quoi poursuivre l'aventure sur Netflix...

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