NSO classique et NSO postmoderne
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http://www.noosfere.com/icarus/livres/n ... 2146575685Aldaran a écrit :Je dois être à la ramasse mais j'apprends ici qu'il y a deux sortes de NSO. Jusqu'ici, je pensais qu'il n'y avait que le SO et le NSO...Herbefol a écrit :Il n'y a personne que cela choque que la question posée porte sur deux variétés de NSO (nouveau space opera) et que l'on réponde à propos du space opera ancien et nouveau ?
Si Pontiac avait l'amabilité de mettre un lien vers la critique de Jean-Pierre Lion où la distinction est faite...
Je crois que Jean-Pierre Lion distingue le NSO s'inscrivant dans une sorte de filiation par rapport au SO (le NSO classique) et celui cherchant à agréger, recycler, voire détourner les codes du genre, parfois avec une bonne dose d'ironie (le NSO post-moderne). Pour le postmoderne, j'aurais bien ajouté le cycle de la Culture à ses suggestions.
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1- Baxter, Baxter ... par exemple Flux est dans la veine, en moins bon que L'oeuf du dragon.C'est du space op classique
Le seul apport novateur du NSO consiste en un recyclage du cyberpunk.
Incorporer Baxter, McAuley, Simmons dans le NSO, on a vu mieux comme soupe.
2-Je concède qu' ingurgiter le Beaujolais Nouveau est une expérience parfois désagréable tant l'acidité de cette bibine ruine l'estomac certaines années.
3- Ne jetez pas la pierre sur le Nouveau Roman. Une des raisons AMHA du succès considérable de la SF dans les années 70 vient du fait qu'elle était ressentie comme une littérature nouvelle, et pas seulement de genre ou populaire.
Le seul apport novateur du NSO consiste en un recyclage du cyberpunk.
Incorporer Baxter, McAuley, Simmons dans le NSO, on a vu mieux comme soupe.
2-Je concède qu' ingurgiter le Beaujolais Nouveau est une expérience parfois désagréable tant l'acidité de cette bibine ruine l'estomac certaines années.
3- Ne jetez pas la pierre sur le Nouveau Roman. Une des raisons AMHA du succès considérable de la SF dans les années 70 vient du fait qu'elle était ressentie comme une littérature nouvelle, et pas seulement de genre ou populaire.
Effectivement, la clé réside dans l'appréhension de l' "ironie".kibu a écrit :Je crois que Jean-Pierre Lion distingue le NSO s'inscrivant dans une sorte de filiation par rapport au SO (le NSO classique) et celui cherchant à agréger, recycler, voire détourner les codes du genre, parfois avec une bonne dose d'ironie (le NSO post-moderne). Pour le postmoderne, j'aurais bien ajouté le cycle de la Culture à ses suggestions.
Toutes les ironies ne se valent pas (c'est comme les civilisations... hum...). Il y a celle qui qui prend vraiment la distance, et tourne au décalage, à la dérision (c'est là que je mettrais plutôt le "post-moderne"), et celle qui, en fin de compte, compose avec les règles, tout en montrant qu'elle est consciente de leur existence (on joue le jeu, finalement, parce que, au fond, on adhère aux règles, même si on se permet des écarts, et même on se permet, mine de rien, de les modifier, c'est comme ça que ça change…).
Le cas de Banks et la Culture est difficile (..si on a envie de se prendre la tête avec ce genre de considérations, qui généralement n'intéressent que la partie très "fans" des lecteurs de SF... Jean-Pierre Lion... ou moi... et passe par-dessus la tête des lecteurs moins tarés). Il y a une forte tentation "post-moderne", et pourtant... il y a aussi un attachement réel au jeu. Il le fait exprès...
Baxter joue le jeu, sans complexe mais sans naïveté non plus.
(Enfin, à mon avis...)
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mar. févr. 14, 2012 7:14 am, modifié 2 fois.
Article potentiellement intéressant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Post-modernit%C3%A9
- Eons
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Il y a le prix ironie aîné pour les départager.Lensman a écrit :Toutes les ironies ne se valent pas
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Ce serait une question à laquelle pouraient répondre des grands lecteurs de Fantasy qui seraient en même temps très peu ou pas lecteurs de SF (donc, plus objectifs), du genre qui se méfient des couverture avec des vaisseaux spatiaux et exigent des elfes avec des épées et des chevaux ailés à la place . On leur fait lire une sélection - avec la Culture de Banks, par exemple, La poussière dans l'œil de dieu de Niven et Pournelle, etc. - et on voit ce qu'ils en pensent...Sand a écrit :mais le space-opera, c'est de la science-fiction ou de la fantasy dans l'espace ?
(et boum, demain, 10 pages de plus !)
Il n'empêche, ce serait une expérience intéressante...
Oncle Joe
(Et on fait l'expérience inverse avec des furieux de SF qui ne lisent jamais de Fantasy... si on en trouve...)
- bormandg
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Et aussi comme l'opposé du dit "Nouveau Roman", la meilleure riposte...Soleil vert a écrit : 3- Ne jetez pas la pierre sur le Nouveau Roman. Une des raisons AMHA du succès considérable de la SF dans les années 70 vient du fait qu'elle était ressentie comme une littérature nouvelle, et pas seulement de genre ou populaire.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- bormandg
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Si comme un grand nombre de gens tu écris roman d'aventures = fantasy, tu as une réponse. Si tu sépares SF et fantasy par une différence dans l'attitude par rapport au réalisme, à la manière de Todorov, tu as la réponse opposée. Et si comme moi tu penses que TOUT est SF (plus ou moins bonne) sauf ce qui récuse explicitement la rationnalité (on peut classer certains SO comme récusant implicitement la rationnalité scientifique, on ne peut en accuser aucun de la récuser explicitement), tu connais ma réponse.,Sand a écrit :mais le space-opera, c'est de la science-fiction ou de la fantasy dans l'espace ?
(et boum, demain, 10 pages de plus !)
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
je maltraiterais bien une mouche en distinguant les auteurs qui jouent avec les règles, de ceux qui jouent avec les codesLensman a écrit :Effectivement, la clé réside dans l'appréhension de l' "ironie".kibu a écrit :Je crois que Jean-Pierre Lion distingue le NSO s'inscrivant dans une sorte de filiation par rapport au SO (le NSO classique) et celui cherchant à agréger, recycler, voire détourner les codes du genre, parfois avec une bonne dose d'ironie (le NSO post-moderne). Pour le postmoderne, j'aurais bien ajouté le cycle de la Culture à ses suggestions.
Toutes les ironies ne se valent pas (c'est comme les civilisations... hum...). Il y a celle qui qui prend vraiment la distance, et tourne au décalage, à la dérision (c'est là que je mettrais plutôt le "post-moderne"), et celle qui, en fin de compte, compose avec les règles, tout en montrant qu'elle est consciente de leur existence (on joue le jeu, finalement, parce que, au fond, on adhère aux règles, même si on se permet des écarts, et même on se permet, mine de rien, de les modifier, c'est comme ça que ça change…).
Le cas de Banks et la Culture est difficile (..si on a envie de se prendre la tête avec ce genre de considérations, qui généralement n'intéressent que la partie très "fans" des lecteurs de SF... Jean-Pierre Lion... ou moi... et passe par-dessus la tête des lecteurs moins tarés). Il y a une forte tentation "post-moderne", et pourtant... il y a aussi un attachement réel au jeu. Il le fait exprès...
Baxter joue le jeu, sans complexe mais sans naïveté non plus.
(Enfin, à mon avis...)
ce qui apporte une réponse (au moins partielle) pour Banks
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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