Science-fiction et vulgarisation scientifique

[dracosolis]

déjà il a dit ça quelque part :

Documentation
J'ai la chance d'avoir un énorme centre de documentation à mon travail qui me fournit tout ce dont j'ai besoin, ou presque. J'ai tendance à beaucoup m'appuyer sur les ouvrages et revues de vulgarisation, qui sont des mines inépuisables d'idées, de décors, etc.
Le choix du vocabulaire "scientifique" est délicat. Le vocabulaire "vulgarisé" est intéressant mais parfois imprécis. Le vocabulaire technique est souvent incompréhensible pour les profanes. Je préfère employer un terme vulgarisé imprécis, quitte à le "rectifier" dans le corps du récit, plutôt que d'enfouir mon lecteur sous une avalanche de technicité. En fait, le problème ne s'est jamais vraiment posé dans aucune de mes histoires jusqu'à présent.
Ne pas hésiter aussi à mettre ceux qui savent à contribution. Jean-Louis Trudel (écrivain et astrophysicien) m'a dit une fois : "Ne demande pas à un scientifique si ton explication est valable. Décris-lui ce qui va se passer dans ton histoire et demande-lui de te trouver une justification scientifique ! Il se débrouillera mieux que toi."

(j'ajoute à titre perso que j'ai toujours fait comme trudel disait et ça fonctionne très bien enfin i'm'semble)

là dessus quand tu googueulise s "jc" "vulgarisation scientifique" tu obtiens neuf pages
il doit en avoir causé ailleurs
m'est avis




au passage je salue ce bel effort de récupération de thread

[systar]

déjà il a dit ça quelque part :

Documentation
J'ai la chance d'avoir un énorme centre de documentation à mon travail qui me fournit tout ce dont j'ai besoin, ou presque. J'ai tendance à beaucoup m'appuyer sur les ouvrages et revues de vulgarisation, qui sont des mines inépuisables d'idées, de décors, etc.
Le choix du vocabulaire "scientifique" est délicat. Le vocabulaire "vulgarisé" est intéressant mais parfois imprécis. Le vocabulaire technique est souvent incompréhensible pour les profanes. Je préfère employer un terme vulgarisé imprécis, quitte à le "rectifier" dans le corps du récit, plutôt que d'enfouir mon lecteur sous une avalanche de technicité. En fait, le problème ne s'est jamais vraiment posé dans aucune de mes histoires jusqu'à présent.
Ne pas hésiter aussi à mettre ceux qui savent à contribution. Jean-Louis Trudel (écrivain et astrophysicien) m'a dit une fois : "Ne demande pas à un scientifique si ton explication est valable. Décris-lui ce qui va se passer dans ton histoire et demande-lui de te trouver une justification scientifique ! Il se débrouillera mieux que toi."

(j'ajoute à titre perso que j'ai toujours fait comme trudel disait et ça fonctionne très bien enfin i'm'semble)

là dessus quand tu googueulise s "jc" "vulgarisation scientifique" tu obtiens neuf pages
il doit en avoir causé ailleurs
m'est avis




au passage je salue ce bel effort de récupération de thread

Merci merci je vais fouiller tout ça.

Pour ta dernière remarque: ben oui, selon la bonne vieille règle du connard: je pourris les threads des autres, mais ne salissez pas le mien!!!

[MF]

Parlez-lui de son clafoutis, tiens...

Tu peux aussi essayer la danse...

[Jean-Claude Dunyach]

Et toi, Jean-Claude, à propos du sujet initial: pas envie de faire part de ta démarche? (ou bien: t'es-tu déjà exprimé ailleurs, dans des publications, des textes?)
Le poutou est-il un bon vulgarisateur scientifique? Se conçoit-il comme tel, ou ne l'est-il que pour les besoins de la narration?

Non, je ne me conçois pas comme un vulgarisateur scientifique quand j'écris des histoires...
J'ai écrit des articles scientifiques du genre imbitable, sauf pour la communauté concernée. C'est un certain type d'écriture, qui demande de la rigueur et de la précision, une avance très lente, consolidée à chaque paragraphe - on avance au ras du sol, on fait de la cartographie très locale... J'ai écrit ou fait des présentations et des cours de vulgarisation scientifique (pas très souvent mais ça m'est arrivé). C'est encore autre chose, il y a des raccourcis, des besoins de prendre de la hauteur pour "voir le schéma d'ensemble" même si on perd certains détails.
La fiction est tout à fait autre chose, pour moi. On ne dessine pas une carte, on se balade dedans. Donc on se perd - c'est tout le but du jeu, en fait - et on ne passe pas par le chemin prévu. Ce que l'on apprend, c'est du périphérique, du coin de l'oeil. Et ça relève plus de l'humain que des faits scientifiques.
Dans un texte de SF, j'essaie juste de ne pas trop dire de bêtises quand je parle de science - mais dans 99% des cas je suis assez ignorant du sujet et je dois faire confiance à ma documentation ou à mon panel d'expert, sans posséder le recul suffisant.
Je ne sais pas si j'ai répondu à la question initiale...

Le poutou,

[Erion]

Ah et sinon, pour les écrivains cités au début. Autant Greg Bear peut être catalogué dans les vulgarisateurs scientifiques, il n'en va pas de même pour Greg Egan. Faudrait ptet arrêter un jour de le prendre pour un auteur de hard-science. Ce n'en est pas un. Si on connait les domaines qu'il approche, on voit très bien qu'il évite soigneusement d'expliquer les éléments véritablement scientifiques (avec talent). En revanche, c'est un auteur qui est capable de faire de la poésie avec la science. Tout ce qu'il écrit n'est vraiment que de la poésie.

[systar]

Merci Jean-Claude!

@ Erion: je n'y avais pas re-réfléchi depuis ma lecture adolescente d'Egan (Cité des Permutants et l'Enigme de l'Univers), mais c'est assez vrai ce que tu dis. Il est surtout question de poésie, quand on y pense bien.

[Katioucha]

Ceci dit, en philo, le major d'agrèg, cette année, c'est une fille...

Elle a couché...

[systar]

Ceci dit, en philo, le major d'agrèg, cette année, c'est une fille...

Elle a couché...

A la proclamation, elle a fait celle qui ne s'y attendait pas... Tu crois que c'est pour cacher son jeu jusqu'au bout?

[MF]

Ceci dit, en philo, le major d'agrèg, cette année, c'est une fille...

Elle a couché...

A la proclamation, elle a fait celle qui ne s'y attendait pas... Tu crois que c'est pour cacher son jeu jusqu'au bout?

Comme lorsqu'elle a couché ; elle a simulé

[Eons]

Ceci dit, en philo, le major d'agrèg, cette année, c'est une fille...

Elle a couché...

A la proclamation, elle a fait celle qui ne s'y attendait pas... Tu crois que c'est pour cacher son jeu jusqu'au bout?

Comme lorsqu'elle a couché ; elle a simulé

C'est pas bientôt fini, ces messes basses ?

[systar]

Ceci dit, en philo, le major d'agrèg, cette année, c'est une fille...

Elle a couché...

A la proclamation, elle a fait celle qui ne s'y attendait pas... Tu crois que c'est pour cacher son jeu jusqu'au bout?

Comme lorsqu'elle a couché ; elle a simulé

C'est pas bientôt fini, ces messes basses ?

Déjà que vous m'avez sali mon beau thread bien sérieux.
Mais si en plus Eons rajoute des contrepèteries... pfff

[Frank Smith]

Bonjour à tous

Je prends ( très ) tardivement connaissance de vos messages. Je tiens à tous vous remercier pour vos réponses et remercier en particulier Bruno pour avoir entrepris cette gentille démarche.
Comme j'arrive un peu tard, je me permets de répondre un peu à la cantonade. D'abord en effet, ma problématique n'est pas toute neuve et Nébal a raison d'en chercher des origines chez Platon. Il s'agit en effet des rapports qu'entretiennent savoir et pouvoir. Là, cependant, je dois m'inscrire en faux contre une affirmation d'Oncle Joe : la compétence n'implique pas nécessairement le consensus, elle peut avoir pour conséquence des divergences motivées. Et c'est ici que l'espace de la discussion s'ouvre. Enfin, si j'ai bien compris une autre objection qui a été faite, c'est qu'attribuer le pouvoir décisionnaire aux savants, ce n'était plus vraiment de la démocratie. Et en effet, il s'agirait plutôt de technocratie. Il me semble justement que la vulgarisation partage le même présupposé mais procède en sens inverse : au lieu de confier le pouvoir à la minorité savante, elle essaie de porter le savoir à la majorité ignorante.
Et c'est pourquoi précisément je me posais la question sur la SF qui délivre des messages scientifiques souvent complexes à des gens qui n'ont a priori pas de connaissance particulière. Si j'ai bien compris les interventions notamment de Dracosolis et de Jean-Claude Dunyach, l'objectif reste quand même avant tout littéraire et distrayant. J'aurais une question à ce propos : de quel ordre sont les marqueurs du passage de la science à la fiction ?

Par ailleurs une question que je me pose notamment après l'intervention de Dracosolis concerne le champ de la science qui est concerné. En effet, les théories sur les supercordes sont - c'est peu de le dire - encore très controversées. La SF ne fait-elle appel qu'aux théories les plus exotiques, celles sur lesquelles le champ d'interprétation est le plus vaste ?

Encore une fois, merci à tous.

PS : mon inculture en SF me limite à Verne, Barjavel et Clarke. C'est donc avec grand plaisir que j'irai jeter un oeil sur tous les auteurs que vous m'avez conseillés. Quant à mon jury, n'étant pas encore constitué, je ne peux dire s'il est ouvert d'esprit. Cela dit, je ne l'emmènerai sans doute pas vers des auteurs trop exotiques...