Dick, dick dick...

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jerome
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Dick, dick dick...

Message par jerome » ven. févr. 10, 2006 11:17 am

On parle des incontournables, et on n'a pas encore évoquer ce diable de Philip K.Dick. A lire absolument : Ubik ! C'est son meilleur à mon avis.

Folio réédite la Trilogie Divine en ce moment (un premier tome avec Radio Libre Albemuth vient de sortir. Les autres vont suivre)
Jérôme
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blodhorn
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Message par blodhorn » jeu. mars 09, 2006 4:10 pm

très gros buzz autour de Dick mais franchement, seule 1 roman et ses nouvelles méritent le détour.

C'est plus les super-productions qui ont assis la réputation de Dick, malheureusement
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Epistolier
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Message par Epistolier » jeu. mars 09, 2006 5:23 pm

L'avis sur Dick a toujours été très mitigé. J'ai essayé quelques nouvelles, elles sont pas mal, mais je ne me fais pas trop à l'ambiance. Les romans, c'est pire, on m'a prêté Ubik, Le Maître du haut château et Loterie Solaire, des titres qui reviennent souvent lorsqu'on évoque Dick.

Jérôme évoque Ubik comme son meilleur roman, j'ai jamais compris pourquoi, ça n'a vraiment qu'assez peu de sens au final, et tout le long, ce n'est pas forcément du sensationnel.

jerome
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Message par jerome » jeu. mars 09, 2006 6:52 pm

Aujourd'hui j'ai un avis un peu mitigé sur K.Dick. Ubik a été une vraie vraie claque. A cause du retournement final bien sûr (mais chut, je ne dirais rien).

J'ai aimé sa recherche permanente de la vérité, de ce qui est vrai autour de nous, de ce qui fait un être humain, son horreur du mensonge, de la manipulation. Bon, il était un peu paranoïaque d'accord...

Et sur la fin de sa vie, même s'il était un peu barré, il faut l'avouer, il reste pour moi un écrivain qui cherche et qui réfléchit tout en écrivant. En ça, pour moi, il est touchant. Même si, je vous l'accord, dans La Trilogie Divine, il oublie la plupart du temps le style.

Par contre, pour avoir remis mon nez dans quelques uns de ses premiers romans, je trouve que Dick a un peu vieillit. On sent parfois l'influence des années 50/60.

Moi j'ai jamais compris l'engouement pour le Maitre du Haut Chateau :-)

Ca reste quand même un très grand de la SF, qui l'a révolutionné en son temps et a influencé de nombreux auteurs.
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Eric
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Message par Eric » ven. mars 10, 2006 12:45 am

J'ai le droit de dire que Ubik m'a un peu laissé sur ma faim ?

Certes c'est un bon bouquin, mais je lui trouve un côté roman à quat'sous qui me semble difficilement compatible avec son status "culte".

OK, Dick est un écrivain qui cherche, mais il y en a d'autre, et bien plus intéressants. Ce qui me dérange le plus au fond chez lui, c'est que j'ai l'impression de le psychanalyser à chaque page. C'est difficile à expliquer autrement. Bien entendu de nombreux auteurs projettent leurs propres angoisses dans leurs récits, mais chez Dick, j'ai toujours senti comme une quête d'approbation assez désespérée. Je me demande finalement si il ne demande pas plus au lecteur que ce que ce dernier peut lui donner ?
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.

sophie
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Message par sophie » sam. mars 18, 2006 10:11 pm

Bon ben moi en tant que petite novice de la SF, évidemment, tout le monde m'a conseillé de lire du Dick.

Donc j'ai essayé, vraiment en tout bonne foi :D

J'ai commencé par Le maitre du haut chateau. Je vous avoue que j'ai pas capté grand chose.

J'ai récidivé avec Le Dieu de je sais plus quoi, une histoire de drogues, un type qui fait entrer les gens dans son univers par le biais d'une drogue. Le dieu du Centaure, je crois.

Bon. Celui-ci j'ai un peu plus capté.

Mais ce qui m'a vraiment fait drole chez Dick, c'est sa froideur. Y'a rien de chaleureux là-dedans. Moi qui aime les bouquins de Bordage ou d'Ayerdhal pour la chaleur humaine et la sensualité qui s'en dégagent, ben là avec Dick j'ai été un peu décontenancée. Un peu comme la première (et dernière) fois où j'ai lu du Yourcenar.

La sensation qu'effectivement y'a quelque chose d'intéressant là-dedans, mais alors qu'est-ce que c'est cérébral. Limite b... intellectuelle parfois, si je peux me permettre l'expression.

Bon mais comme je suis têtue, je vais récidiver encore !
J'ai acheté Ubik. Mais si après celui-là, ça m'emballe toujours pas plus que ça... je vais laisser tomber :D

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Jean
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Message par Jean » sam. mars 18, 2006 10:39 pm

sophie a écrit : Bon mais comme je suis têtue, je vais récidiver encore !
J'ai acheté Ubik.
Là, tu tiens un vrai bouquin incontournable. Mais quand même pas évident à lire.

Bon courage et je te souhaite d'apprécier.

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blodhorn
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Message par blodhorn » dim. mars 19, 2006 8:27 pm

en espérant que tu n'ais pas lu la nouvelle dont la trame scénaristique est identique au roman sinon, bonjour la déception...
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bastien
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Message par bastien » lun. mars 20, 2006 10:08 am

Dick j'avais testé étant jeune c'était pas passé, j'avais pas accroché.
J'ai testé plus récement le maitre du haut chateau, je l'ai trouvé bien mais pas à la hauteur de la réputation.
Par contre j'ai acheté un des volumes regroupant toute ces nouvelles et la j'ai compris. J'ai trouvé qu'il arrivait souvent à ouvrir un univers de possiblité dans un nombre de pages assez limité. Toute les nouvelles ne sont pas excellentes mais démontre une imagination et une vision de l'homme original.

Comme le soulignait Sophie une des grosses différences avec Ayerdhal c'est je crois que dans la plupart des oeuvres de Dick l'espoir est absent. Ayerdhal essaie d'aller vers un idéal, même si au final il est contrarié on le sent il est au bout des doigts et un effort suplémentaire suffirait peut être. Chez Dick je ressent plus de la résignation.

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Neeva
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Message par Neeva » lun. mars 20, 2006 11:29 pm

Incontournable, oui. Plus pour ses nouvelles que pour ses romans je trouve. J'adore sa noirceur et son pessimisme.

Bouse Bleuâtre

Message par Bouse Bleuâtre » mar. mars 21, 2006 12:34 am

Mais ce qui m'a vraiment fait drole chez Dick, c'est sa froideur. Y'a rien de chaleureux là-dedans.
J'hallucine. À part Sturgeon, s'il y a un auteur de SF qui a de l'affection et de la tendresse envers ses personnages, et qui leur confère une profonde humanité, c'est bien Dick.

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Fred Combo
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Message par Fred Combo » mar. mars 21, 2006 9:50 am

J'suis d'accord avec Monsieur Bouse. Il n'y a qu'à lire Bladerunner pour s'en rendre compte, surtout les passages faisant référence au Mercerisme (m'souviens plus trop de l'orthographe) ou encore Coulez mes larmes dit le policier, par exemple.
A mon avis, Dick n'est pas froid, et ses personnages non plus. Ils finissent toujours par révéler des faiblesses, ou parfois trouver en eux-même des forces insoupçonnées, et ça, ça réchauffe un personnage, non ? Par contre, les mondes dans lesquels ils évoluent le sont souvent, froids, et c'est pour cela que, à mon humble avis, a le plus frappé Sophie.
Mais je me trompe peut-être ?

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Message par sophie » mar. mars 21, 2006 10:23 am

Ben je sais pas. C'était une impression après avoir lu seulement deux livres de lui. Donc je prétends pas du tout avoir raison ;)

C'est peut-être les univers oui, que j'ai trouvés froids.
Mais l'écriture aussi, je l'ai trouvée très distanciée, cérébrale. Comme si on avait pas de temps à perdre avec des conneries de sentiments, quelque chose comme ça.
Les personnages m'ont semblé désincarnés, sans épaisseur émotionnelle.

Par certains côtés, ça m'a fait penser aux romans de Ellroy (bon là je sors de la SF... :lol:), où on sent une mise en retrait émotionnelle de l'auteur.
Sauf que Ellroy m'a touchée quand même, par d'autres éléments de son écriture, et la sensation que s'il y avait retrait c'était du fait d'une trop grande sensibilité derrière, une espèce de terreur de s'impliquer.
Dick en revanche ne m'a pas touchée. J'ai trouvé ça bien écrit, bien maîtrisé, bon techniquement etc ... tout ce qu'on veut. Je n'irai jamais dire que ces deux livres que j'ai lus de lui sont mauvais. Mais quand je les ai refermés, j'ai eu la sensation d'avoir lu un bel exercice de style et une belle exploration mentale, mais pas d'avoir plongé corps et âme dans un personnage vraiment humain.

Laurence
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Message par Laurence » sam. avr. 15, 2006 4:32 pm

Personnellement j'aime très moyennement ses nouvelles, et j'adore la plupart des romans de lui que j'ai lus, dont surtout :

- Ubik (original !)
- L'oeil dans le ciel
- Le temps désarticulé
- Le dieu venu du Centaure
- La vérité avant-dernière

Je n'ai pas osé m'attaquer à la trilogie divine, je pense que je n'aurais pas aimé...

Je n'ai pas du tout aimé "Le maître du Haut-Château", et "A rebrousse-temps" : dans un cas comme dans l'autre, on a l'impression qu'il est parti d'une excellente idée mais qu'il n'a pas su quoi en faire...

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Mélanie
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Message par Mélanie » sam. avr. 15, 2006 5:17 pm

Comme pas mal de monde, j'ai été assez marquée par "Ubik", mais j'ai du mal à parler de Dick pour une raison très simple, qui est que j'ai lu ses livres à 14 ans (donc il y a une quinzaine d'années). J'en garde du coup un souvenir assez flou, et je pense que si je devais le relire, je serais plutôt intéressée par des thèmes qui me passaient au-dessus de la tête à l'époque. J'ai l'impression, du coup, de n'avoir lu ses livres que de manière superficielle.

"Ubik", donc, m'avait surtout bluffée pour le retournement mentionné par Jérôme. Mais si je l'avais lu plus récemment, ça m'aurait sans doute moins marquée, dans le sens où je sais maintenant que ce thème-là est finalement assez classique (quoique le traitement le soit peut-être moins). Mais à 14 ans, j'avais trouvé ça absolument génial.

J'avais aimé la plupart des livres que j'ai lus de lui, sans forcément tout comprendre. Le seul auquel je n'ai vraiment pas adhéré, c'était "Le maître du haut château".

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