A part le fait de réclamer une énième commission machin, certains éléments sont intéressants et concernent l'établissement de contrats spécifiques pour les droits numériques.
Petit résumé :
- sans avenant spécifique, les droits numériques appartiennent à l'auteur.
- Les contrats doivent être à durée limitée ou avec clause de rééexamen (échéance de 3 à 5 ans)
- En littérature générale, un certain nombre d'éditeurs proposent 15 à 20% du prix public HT. (les auteurs refusent le principe du SNE que la rémunération soit "au moins équivalente" au prix du livre imprimé). Faire aussi attention aux autres types de rémunération qui peuvent aller avec le numérique (publicité, abonnements, etc...)
- A l'issue d'une période de deux ans, auteur peut demander et s'assurer que l'exploitation du titre est continue et suivie par l'éditeur. A défaut, l'auteur peut récupérer les droits sur son oeuvre.
- Mise en place d'un BAT qui sert de validation.
- Principe de reddition des comptes.
Evidemment, le SNE râle, les auteurs aussi, et tout ça traîne.
Pour ceux qui étaient présents aux Imaginales, des annonces ont été faites provoquant les hurlements de quelques éditeurs comme si on leur arrachait la peau. Avant sans doute d'en discuter (je constate que ça en cause un peu beaucoup sur les blogs par exemple), je conseille à tout le monde (mais vraiment tous, auteurs, éditeurs et autres) de lire le texte de François Bon : http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2585
Extrait :
Histoire d'avoir des bases de discussions un peu communes, prenez tous le temps de lire François Bon (à l'origine de Publie.net et d'Immaterial.net) une personne dont la pratique de l'édition numérique est quotidienne.Les questions liées aux contrats et droits d’auteurs sont passionnantes, mais évidemment permettent de travailler, et travailler honorablement avec tous les acteurs. Comme par hasard, ceux qui agitent les spectres et les épouvantails sont ceux qui rétribuent le moins leurs auteurs, et de toute façon partout au monde ça se passe très bien – y compris pour la lecture streaming via abonnements.
On le sait bien aussi : mutation qui affecte l’ensemble des vecteurs, et donc la recommandation (qui ne se restreint plus à la critique : d’ailleurs avez-vous vu que le Matricule des Anges ou la Quinzaine littéraire, pour parler de ceux qui comptent, se soient jamais intéressés à la création numérique ?) – c’est bien ça que je nomme, gravement, syndrome Titanic. Des plateformes comme Babelio, l’étonnante vie littéraire qui s’est greffée sur FaceBook, c’est là que se passe aujourd’hui l’échange, la réception, l’orientation, la validation : les acteurs de l’imprimé y sont radicalement muets, absents, hors quelques courageux comme POL (les excellentes vidéos, qui ne sont pas de la promo, leur flux twitter... mais l’offre POL est bridée par Eden, tant de leurs trésors qu’on voudrait sur son iPad et pas possible...).