Gérard Klein a écrit :Je comprends de moins en moins où l'Oncle veut en venir.
S'il souhaite prouver que le libertarisme pur et dur est une utopie, comme l'anarchisme, le Fourrierisme, le communisme, le fascisme, j'enpasseetdesmeilleursismes, il enfonce une porte ouverte.
[...]
NB, les libertariens sont en principe contre l'héritage. Chacun doit faire son chemin tout seul en fonction de ses capacités. C'est d'ailleurs un point de vue défendu par quelques milliardaires américains, dont Warren Buffet, pas forcément libertariens. J'ai l'impression que c'était le point de vue de RAH.
Heu... c'est effectivement l'impression que j'ai, d'enfoncer une porte ouverte quant à l'aspect utopique du libertarisrme "pur et dur" (c'est-à-dire que ne se résume pas à la recherche pragamatique des moyens de payer moins d'impôt...).
Mais j'essayais justement de déterminer ce qu'il y avait d'autre, dans le libertarisme, qui ne soit pas qu'un simple pragmatisme de gens qui veulent être le moins possibles dérangés dans leurs affaires et qui pensent que le mieux, pour cela, c'est qu'il y ait le moins d'état possible (
à l'intérieur de l'état où ils sont...). J'essayais de repérer un véritable "idéal" derrière, c'est-à-dire faisant intervenir des valeurs, disons, "morales". Et justement, c'est parfait: tu cites une caractéristique très importante qui va dans ce sens:
la prise de position contre l'héritage.
Voilà enfin quelque chose qui n'a pas l'air de ressortir de l'égoïsme, même bien compris, mais qui va tout à fait dans le sens d'une sorte de "méritocratie".
Mes remarques sur la question de la propriété privée n'ont attiré l'attention de personne (sauf pour me dire que tu voyais de moins en moins où je voulais en venir...). Pourtant, cette prise de position contre l'héritage est fascinante, elle signifie
que les parents ne peuvent pas dire: quand nous mourrons, tout (hors impôt...) ira à nos héritiers. Il ne peuvent pas faire non plus de testament (ce moment délicieux, dans les films policiers, la lecture du testament... et dans
Rome, César qui fait d'Octave son héritier...).
Là, je suis très impressionné. Très peu de gens acceptent cette idée de suppression de l'héritage (en France, en tout cas !), qu'ils considèrent comme une effroyable négation du droit de propriété, un véritable blasphème (un truc à faire sortir les vieux fusils des armoires, à transformer les citoyens les plus paisibles en féroces guerriers.... le malheureux homme politique qui proposerait ça se ferait tailler en pièces sur place par
toutes les catégories de la population, qui se battraient pour pour ramer un morceau en souvenir... ). Aux USA, je ne sais pas, mais il y a déjà les libertariens et, sur ce point, je dois dire que j'admire leur position ! Est-elle bien vue, cette idée, dans la société américaine ?
Oncle Joe