Bone, de Jeff Smith
Posté : lun. mars 19, 2012 10:31 pm
Plop
Bone est une série en onze volume (plus les hors série que je n'ai pas lu) du dessinateur Jeff Smith. Elle aconnu deux éditions, d'abord une auto-édition en noir et blanc, publiée en français par Delcourt dés sa parution américaine en 1995, puis une nouvelle édition en couleur. C'est la première que j'ai privilégié pour ma relecture (encore des retrouvailles nostalgiques quatre ans plus tard, comme Dexter London ), car après avoir découvert la série en noir et blanc, je n'arrive décidemment pas à me faire à la couleur, qui, effet psychologique ou pas, me repousse dés que je feuillette les nouveaux albums.
Bone est une série de fantasy, encore me direz-vous, sauf qu'elle ne ressemble vraiment à aucune autre.
Les cousins Bone, soit le héros Fone Bone, le naïf Smiley Bone et le richissime Phoncible alias Phoney Bone, s'est fait chasser de la ville de Boneville, ou plutôt Phoney, avatar particulièrement rapiat et égoïste de l'Oncle Picsou, se sont fait chasser de Boneville et ses cousins l'ont aidé dans sa fuite. Fuite qui les mène si loin qu'ils se perdent dans des terres inexplorées, et arrivent dans une vallée peuplées de créatures étranges, entre les animaux parlant, les bestioles en forme de feuille, des créatures moins sympathiques telles les rats-garous mangeurs de quiche, de plus mystérieuses comme les dragons fumeurs de cigarettes, et par-dessus tout la belle Thorn, qui fait son effet sur Fone Bone, et vit avec sa grand-mère, Mamie Ben, capable de battre un troupeau de vache à la course. Les Bone ne sont guère décalé au milieu de cette faune, car j'ai oublié de préciser qu'il s'agit d'un peuple de petits fantômes à gros nez.
La suite, je ne me risquerez pas à la résumer, si ce n'est que le récit aux allures un peu enfantines se muera en une grande saga de fantasy aux enjeux cosmiques, où les personnages les plus anodins, tels Thorn et sa grand-mère, cachent parfois un statut insoupçonnés de héros mythique.
La trame est classique, mais en revanche, quel univers ! Bone rappelle un roman que j'ai découvert plus récemment, Les Loups d'Uriam de Philippe Tessier, dans sa façon de mêler personnages enfantins, proche du dessin animé et fantasy épique qui n'oublie pas d'êtres sombre, mais au lieu d'un roman au style sec et un peu indigeste, empêchant parfois le lecteur de rentrer pleinement dans l'histoire, on a une histoire qui passe bien mieux en BD.
Les archétypes de la fantasy se trouvent agréablement rafraichis par ces références cartoonesques. Les dragons, créatures les plus conventionnelles de cet univers, deviennent étrange quand le plus puissant d'entre eux se montre toujours la clope au bec, les rats-garous remplacent avantageusement les Orcs, les animaux parlant les peuples elfiques, le Seigneur des Criquets un quelconque Sauron. Sans même parler des Bone, plus décalé encore que les Hobbits en Terre du milieu, d'autant plus que Boneville semble bénéficier du confort moderne et on voit mal par quel artifice poétique ce monde et celui plus médieval mais assez proche de la vallée peuvent s'ignorer mutuellement.
La trame de Bone est classique, disais-je, mais c'est une fabuleuse série d'aventure, pleine de rebondissements et de véritables morceaux de bravoures en tout genre. L'humour y est bien sûr très présent, et bien plus convaincant que dans le roman de Philippe Tessier ou il était parfois trop enfantin et un peu niais. Ici il repose sur une fabuleuse galerie de personnages, depuis les Bone, avec le cousin Phoney qui cause des catastrophes en voulant monter d'énormes plans d'arnaque (et prouve ainsi que l'humour peut servir l'intrigue), jusqu'aux deux boulets des forces du mal, deux rats-garous un peu abrutis qui ne cesse de se disputer pour savoir s'ils vont manger les héros en ragoût ou en quiche, en passant par la truculente bestiole en forme de feuille répondant au doux nom de Ted, et qui mine de rien joue un grand rôle dans l'épopée.
Lire Bone nécessite sans doute d'avoir gardé un peu de son âme d'enfant, mais la série est pourtant, à mes yeux, d'un plus grand interêt pour la fantasy que bien des séries prétendument plus adultes.
Bone est une série en onze volume (plus les hors série que je n'ai pas lu) du dessinateur Jeff Smith. Elle aconnu deux éditions, d'abord une auto-édition en noir et blanc, publiée en français par Delcourt dés sa parution américaine en 1995, puis une nouvelle édition en couleur. C'est la première que j'ai privilégié pour ma relecture (encore des retrouvailles nostalgiques quatre ans plus tard, comme Dexter London ), car après avoir découvert la série en noir et blanc, je n'arrive décidemment pas à me faire à la couleur, qui, effet psychologique ou pas, me repousse dés que je feuillette les nouveaux albums.
Bone est une série de fantasy, encore me direz-vous, sauf qu'elle ne ressemble vraiment à aucune autre.
Les cousins Bone, soit le héros Fone Bone, le naïf Smiley Bone et le richissime Phoncible alias Phoney Bone, s'est fait chasser de la ville de Boneville, ou plutôt Phoney, avatar particulièrement rapiat et égoïste de l'Oncle Picsou, se sont fait chasser de Boneville et ses cousins l'ont aidé dans sa fuite. Fuite qui les mène si loin qu'ils se perdent dans des terres inexplorées, et arrivent dans une vallée peuplées de créatures étranges, entre les animaux parlant, les bestioles en forme de feuille, des créatures moins sympathiques telles les rats-garous mangeurs de quiche, de plus mystérieuses comme les dragons fumeurs de cigarettes, et par-dessus tout la belle Thorn, qui fait son effet sur Fone Bone, et vit avec sa grand-mère, Mamie Ben, capable de battre un troupeau de vache à la course. Les Bone ne sont guère décalé au milieu de cette faune, car j'ai oublié de préciser qu'il s'agit d'un peuple de petits fantômes à gros nez.
La suite, je ne me risquerez pas à la résumer, si ce n'est que le récit aux allures un peu enfantines se muera en une grande saga de fantasy aux enjeux cosmiques, où les personnages les plus anodins, tels Thorn et sa grand-mère, cachent parfois un statut insoupçonnés de héros mythique.
La trame est classique, mais en revanche, quel univers ! Bone rappelle un roman que j'ai découvert plus récemment, Les Loups d'Uriam de Philippe Tessier, dans sa façon de mêler personnages enfantins, proche du dessin animé et fantasy épique qui n'oublie pas d'êtres sombre, mais au lieu d'un roman au style sec et un peu indigeste, empêchant parfois le lecteur de rentrer pleinement dans l'histoire, on a une histoire qui passe bien mieux en BD.
Les archétypes de la fantasy se trouvent agréablement rafraichis par ces références cartoonesques. Les dragons, créatures les plus conventionnelles de cet univers, deviennent étrange quand le plus puissant d'entre eux se montre toujours la clope au bec, les rats-garous remplacent avantageusement les Orcs, les animaux parlant les peuples elfiques, le Seigneur des Criquets un quelconque Sauron. Sans même parler des Bone, plus décalé encore que les Hobbits en Terre du milieu, d'autant plus que Boneville semble bénéficier du confort moderne et on voit mal par quel artifice poétique ce monde et celui plus médieval mais assez proche de la vallée peuvent s'ignorer mutuellement.
La trame de Bone est classique, disais-je, mais c'est une fabuleuse série d'aventure, pleine de rebondissements et de véritables morceaux de bravoures en tout genre. L'humour y est bien sûr très présent, et bien plus convaincant que dans le roman de Philippe Tessier ou il était parfois trop enfantin et un peu niais. Ici il repose sur une fabuleuse galerie de personnages, depuis les Bone, avec le cousin Phoney qui cause des catastrophes en voulant monter d'énormes plans d'arnaque (et prouve ainsi que l'humour peut servir l'intrigue), jusqu'aux deux boulets des forces du mal, deux rats-garous un peu abrutis qui ne cesse de se disputer pour savoir s'ils vont manger les héros en ragoût ou en quiche, en passant par la truculente bestiole en forme de feuille répondant au doux nom de Ted, et qui mine de rien joue un grand rôle dans l'épopée.
Lire Bone nécessite sans doute d'avoir gardé un peu de son âme d'enfant, mais la série est pourtant, à mes yeux, d'un plus grand interêt pour la fantasy que bien des séries prétendument plus adultes.