BD reconquetes, voyeurisme, violence et mort
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BD reconquetes, voyeurisme, violence et mort
Au delà de la qualité graphique indéniable du tome 1 "Reconquetes" dont la critique favorable Actusf est légitime, le vrai sujet de débat piurrait se porter avant tout sur la violence (cruauté, morbicité, voyeurisme, souffrance...) que véhicule l'album.
Autant temps, autres moeurs...
Mais cet abum n'est pas fait pour des lecteurs de ces époques violentes où une vie humaine ne représentait souvent rien.
Les lecteurs sont d'aujourd'hui. Bien assis dans leur canapé, ils regardent dans cette BD en voyeurs complets des femmes et des hommes se faire éventrer, égorger...
Ainsi pensable ?
Il ne semble pas y avoir dans l'album de réflexion sur cette violence mais un "plaisir" à montrer dans le taille et sur plusieurs pages des personnes en train de mourrir dans la souffrance...
Cencure ou simple déontologie.
L'art n'est pas sur l'apesantissement.
A vous de me dire.
Qu'en pensez-vous ?
Autant temps, autres moeurs...
Mais cet abum n'est pas fait pour des lecteurs de ces époques violentes où une vie humaine ne représentait souvent rien.
Les lecteurs sont d'aujourd'hui. Bien assis dans leur canapé, ils regardent dans cette BD en voyeurs complets des femmes et des hommes se faire éventrer, égorger...
Ainsi pensable ?
Il ne semble pas y avoir dans l'album de réflexion sur cette violence mais un "plaisir" à montrer dans le taille et sur plusieurs pages des personnes en train de mourrir dans la souffrance...
Cencure ou simple déontologie.
L'art n'est pas sur l'apesantissement.
A vous de me dire.
Qu'en pensez-vous ?
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Il y a eu à peu près le même débat en littérature à propos de certaines nouvelles de Thomas Day. Notamment lorsque l'anthologie Escale sur l'Horizon est parue, sa nouvelle l'Erreur a fait l'objet d'une petite polémique, si je me rappelle bien.
Quand une oeuvre est de qualité, la violence ne me dérange pas, surtout si elle n'est pas une fin en soi. Si au contraire l'oeuvre en question n'est qu'un prétexte pour enchaîner des scènes violentes, là c'est non seulement dérangent, mais totalement sans intérêt sauf si l'auteur est très fort et arrive à imposer un vrai univers personnel. Donc rien n'est vraiment tout noir et tout blanc.
Quand une oeuvre est de qualité, la violence ne me dérange pas, surtout si elle n'est pas une fin en soi. Si au contraire l'oeuvre en question n'est qu'un prétexte pour enchaîner des scènes violentes, là c'est non seulement dérangent, mais totalement sans intérêt sauf si l'auteur est très fort et arrive à imposer un vrai univers personnel. Donc rien n'est vraiment tout noir et tout blanc.
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- Soslan
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+42Fabien Lyraud a écrit :Il y a eu à peu près le même débat en littérature à propos de certaines nouvelles de Thomas Day. Notamment lorsque l'anthologie Escale sur l'Horizon est parue, sa nouvelle l'Erreur a fait l'objet d'une petite polémique, si je me rappelle bien.
Quand une oeuvre est de qualité, la violence ne me dérange pas, surtout si elle n'est pas une fin en soi. Si au contraire l'oeuvre en question n'est qu'un prétexte pour enchaîner des scènes violentes, là c'est non seulement dérangent, mais totalement sans intérêt sauf si l'auteur est très fort et arrive à imposer un vrai univers personnel. Donc rien n'est vraiment tout noir et tout blanc.
Et pour répondre plus précisément à l'avant-dernière phrase, comme exemple d'œuvre tournée vers la violence mais de qualité, il y a Dario Argento qui tire de ses scènes gore une véritable esthétique.
Et pour le plaisir de pinailler sur un point que je peux laisser passer en tant qu'historien, et qui devrait suffire à décrédibiliser cette polémique dont le motif est quand même franchement éculé.
C'est sûr que les passages gorissimes des Métamorphoses d'Ovide, comme le combat des Lapithes contre les Centaures qui reste difficilement égalé même à notre époque, et les passages tout aussi crades qui fourmillent dans les contes populaires, textes satiriques du type Roman de Renart, ou épopées, tout cela se lisait en pleine bataille entre deux fendages de crâne, et certainement pas assis tranquillement dans sa bibliothèque personnelle.Mr Troll a écrit :Autant temps, autres moeurs...
Mais cet abum n'est pas fait pour des lecteurs de ces époques violentes où une vie humaine ne représentait souvent rien.
Les lecteurs sont d'aujourd'hui. Bien assis dans leur canapé, ils regardent dans cette BD en voyeurs complets des femmes et des hommes se faire éventrer, égorger...
Ainsi pensable ?
Tout comme nous n'avons à redouter aucune violence quand nous quittons le confort de notre salle de lecture pour prendre le volant ou nous rendre nuitamment dans un quartier chaud. A se demander pourquoi on écrit des histoires violentes, non dans un Empire scythe fantasmé, mais dans la réalité contemporaine. Les citoyens de notre ère de raison seraient-ils irrationnels au point de garder des peurs communes avec nos hideux barbares d'ancêtres ?
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
http://karelia.over-blog.com/
Et pour ne pas faire que ma propre promo :
http://musardises.moonfruit.fr/
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Un très bon exemple: l'esthétisme s'impose à travers la violence, il ne peut pas y avoir de doute.Soslan a écrit : +42
Et pour répondre plus précisément à l'avant-dernière phrase, comme exemple d'œuvre tournée vers la violence mais de qualité, il y a Dario Argento qui tire de ses scènes gore une véritable esthétique.
Oncle Joe
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Ok, la violence peut être un parti pris. Je le concède.Soslan a écrit : Et pour répondre plus précisément à l'avant-dernière phrase, comme exemple d'œuvre tournée vers la violence mais de qualité, il y a Dario Argento qui tire de ses scènes gore une véritable esthétique.
Croyez-vous que Hitchcock rescussité tournerait la scène de la douche de Psychose différemment ? En couleur sans doute, mais avec cette subtilité qui lui est propre.
Et qui nous touche dans la réflexion. Même si la censure permet plus.
A vous lire, tout est légitime dans l'art et même le pire gout.
Avez-vous lu cette BD ?
Croyez-vous que s'apesantir en plusieurs cases sur une éventration est fascinant et que cela n'est pas purement du morbide ?...
Est-ce lecteur qui cherche le morbide ou le dessinateur qui lui donne ?
Est-ce la télévision qui offre la violence ou le téléspectateur qui la recherche ?
Je demande juste à savoir quel est le parti pris du dessinateur et du scénariste lorsqu'ils offre ainsi la violence dans cette BD et surtout qu'ils poussent le curseur est au maximum (choquer ? vendre ? se lâcher ?...).
Argento serait une des pistes (je dois me pencher sur ce cas à travers quelques DVD).
Mais si vous en avez d'autres, je suis preneur.
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Tout en bas de ce blog, des précisions d'un des auteurs.
http://www.bdgest.com/forum/reconquetes ... .html#wrap
Par contre, dire y'avait pire alors et donc qu'il peut en montrer ne me semble pas légitime.
De même un peu plus haut, en parlant de la télé, je doute y voir autant de violence ou alors dans secret story avec le crépage de chignon !
http://www.bdgest.com/forum/reconquetes ... .html#wrap
Par contre, dire y'avait pire alors et donc qu'il peut en montrer ne me semble pas légitime.
De même un peu plus haut, en parlant de la télé, je doute y voir autant de violence ou alors dans secret story avec le crépage de chignon !
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Effectivement, mais sauf erreur, on y montre pas tout. Le mari agressé à coups de pieds pisse-t-il le sang ?Hoêl a écrit :... la violence dans Orange Mécanique (le film) , était à la fois fascinante et horrifiante .
Class 1984 va un peu plus loin, mais bien moins fort dans le propos...
De façon ultime, je suis d'accord qu'il en faut pour tous les goûts...
Mais qu'on ne me fasse pas croire que la violence est douce dans cette BD.
La couverture ne fait pas honneur à cet aspect très présent (à part peut-être par le couleur rouge légèrement présente et qui anonce inconciemment la couleur).
Certes, il y a actuellement beaucoup de nouvelles BD situées au coeur d'une guerre (1° guerre mondiale, 2° guerre mondiale, révolution...) et la violence y est forcément présente mais sans apesantissement (1 case au lieu de 6 ici, j'exagère à peine).
Ben moi , j'aime pas les films d'horreur (mais j'ai été croque-mort pendant 5 ans de vacances -tiens , on dirait presque un titre du Jules !) , mais mes mômes , ils aiment les Saw 6 et les Saw 7 , et je ne crois pas que ce soit pour leur amour des jeux-de-mots laids...
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
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Vu hier le sortie ciné "j'ai rencontré le diable".Hoêl a écrit :Ben moi , j'aime pas les films d'horreur ...
La violence n'y fait pas dans le détail, mais il y a une véritable réflexion sur celle-ci, et sur la vengeance et le mal.
Superbement maitrîsé.
Et pourtant moi non plus je n'adore pas les films de slasher...
Comme quoi.