Ce qui me fait vraiment bander, pour reprendre ton expression, c'est de sortir des premiers romans arrivés par la poste. Ou des auteurs français avec qui j'ai bossé, j'ai eu le sentiment de tailler le diamant, de révéler les formes...Leeming a écrit :La question importante pour moi, en tant que lecteur, est de savoir si ça te fait toujours bander, si tu as toujours envie de te battre pour cette idée de l'édition.
Après j'ai toujours autant de plaisir à ramener à la maison les 600 feuillets de la dernière traduction de Gilles Goullet/Michelle Charrier/Jean-Pierre Pugi/Florence Dolisi ou un autre traducteur qui travaille pour moi, de me faire un thé, de prendre mon stylo, et "d'attaquer".
Le marché est plus dur ; ça pèse, je ne vais pas mentir.
Les temps sont durs pour les textes qui ne sont pas des produits facilement identifiables.
Mais le plaisir je l'ai toujours ; après je suis comme tout le monde y'a des jours j'ai pas la moelle, faut pas me faire chier, etc.
Des épisodes...
Et puis je doute, je suis quasiment toujours dans le doute, l'interrogation, la question. Les gens qui ont des certitudes de fer me terrifient. Je les écoute et je me dis : mais comment font-ils pour "avancer" si tout est déjà tracé ?
GD