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Histoire d'Os

Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/2001  -  livre
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Histoire d'Os

Enfin quand je dis "on", je parle de la quatrième de couv', qui ne va évidemment pas vous dire que vous tenez entre les mains un monument d'ennui, ce qui de toute manière, soyons honnêtes, serait un brin exagéré dans le cas présent.

Même s'il est pratiquement inconnu par chez nous Howard Waldrop est aux Etats-Unis un novelliste reconnu, qui s'est d'ailleurs vu récompenser par un Hugo et par un Nebula.

Clichés et hommes du futur...

Pourtant cette Histoire d'Os débute sur un des clichés les plus éculés du genre : la découverte par un groupe d'archéologues d'un squelette de cheval et de douilles de cartouches en cuivre, dans un tumulus indien bien antérieur à l'arrivée des premiers colons. Bon ! C'est un peu usé tout ça, mais il faut reconnaître que ça marche à tous les coups, alors on se laisse prendre assez vite. Par contre, comme notre mansuétude de lecteur a déjà été pas mal sollicité par l'écrasante banalité de ces prémices mille fois lus déjà, on renâcle dès l'entrée en scène de ce soldat du futur amené à la rame dans une drôle de Louisiane pré-colonisation. Le bonhomme s'est perdu nous fait-on comprendre sans ambages. Il devait préparer l'arrivée de 150 de ses semblables en vue d'agir sur le passé pour, comme de juste, modifier ce futur pas terrible qui était, naguère encore, son présent à lui.

Les 150 commandos temporels, justement, c'est par l'intermédiaire hâtif et bâclé d'un journal de bord laissé dans une boîte, que l'on va suivre leurs aventures. Eux aussi se sont perdus, on ne saura pas où (ou plutôt on ne saura pas quand), et eux aussi seront impuissants à changer quelque avenir que ce soit.

Bof...

Le problème, voyez-vous, c'est qu'en trois intrigues croisées, Howard Waldrop, va s'essayer un peu à tout. Il lance des sondes vers l'uchronie, vers les paradoxes temporels, la prospective, mais sans jamais aboutir dans l'un ou l'autre des domaines évoqués. Il fait le grand écart, et nous, et bien, disons-le… on s'ennuie un peu. A force de vouloir toucher à tout il n'arrive à rien, soulève des questions que l'on enrage même pas de voir rester sans réponses. Et si on n'enrage pas, c'est parce que, au final, on s'en fout un peu, baladés que nous sommes entre ses faux-semblants, ses faux départs et ses faux espoirs. Ni mauvais, ni intéressant, si vous l'achetez, vous risqueriez de l'avoir un peu mauvaise. Mais vous pourrez lire sans honte cette Histoire d'Os saupoudrée d'ennui, si d'aventure, en temps de grande disette, vous tombez sur un exemplaire abandonné sur un rayonnage, ou sur une banquette de métro.

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