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Interview Audrey Petit
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Interview Audrey Petit

ActuSF : Petit bilan de santé pour commencer. Comment se porte Orbit deux ans après son lancement ?
Audrey Petit : plutôt bien, merci J. Orbit France a fait son entrée cette année (et après seulement deux ans d’existence !) dans les listes des meilleures ventes tous genres confondus avec le roman de Deborah Harkness Le Livre perdu des sortilèges. Par ailleurs, en plus de ce best, plusieurs de nos auteurs s’installent durablement sur le marché, comme Brandon Sanderson et Kristin Cashore, entre autres. Quant à Gail Carriger, avec le début de la saga du Protectorat de l’ombrelle, elle a fait un joli score. A noter aussi deux prix Elbakin.net en deux ans – l’un en 2010 pour L’Empire Ultime de Brandon Sanderson, l’autre cette année pour Les Cent Mille Royaumes de N.K. Jemisin – un prix pour lequel nous avons beaucoup d’estime et dont nous sommes particulièrement fiers.

ActuSF : Peux-tu nous présenter tes sorties de l’automne ?
Audrey Petit : Avis aux amateurs de fantastique/fantasy urbaine/bit-lit. Ou plus simplement aux amateurs de romans courts aux intrigues bien ficelées. On retrouve Lilith Saintcrow, l’une des grandes du genre, dans une nouvelle série : dans Mission nocturne, Jill Kismet est chasseuse de primes, et son univers est plus dur, plus âpre que celui de Danny Valentine (oui, c’est possible). Ce sera pour septembre, en même temps que la parution au Livre de Poche Orbit du Baiser du démon, le premier volume de la série Danny Valentine. Rendez-vous est pris en octobre avec Sabina Kane, qui revient sous la plume de Jaye Wells pour une nouvelle aventure à New York : Rouge sang, noir magie. Dans le genre, c’est toujours aussi bon. Et en novembre, retour de Danny Valentine A la droite du Diable, pas simple, comme mission, avec un héros parmi les plus impressionnants qu’il m’ait été donné de lire. Retour également le même mois de l’inimitable Alexia Tarabotti, qui embarque cette fois à bord d’un dirigeable. Direction : Ecosse. Ça s’appelle Sans forme.
Côté fantasy, la suite du cycle de J.V. Jones, L’Epée des ombres, sort ce mois-ci sous le titre Le Veilleur des Morts, pendant que le tome 2, La Forteresse de glace grise, paraît en poche. Et en octobre, un nouveau Paul Kearney : on retrouve dans Corvus le héros des 10 000, Rictus, et bien sûr les légendaires guerriers Macht, pour une relecture du mythe d’Alexandre. A ne surtout pas manquer non plus en octobre, le très attendu et que-la-France-entière-nous-envie Empire Ultime de Brandon Sanderson, sous une couverture très objectivement magnifique ! A découvrir sur le site Orbit (www.orbitbooks.fr).
Et du côté du poche, enfin, en novembre, on aura Will de Stephen Lawhead, tome 2 des aventures du Roi Corbeau, et Aux heures les plus sombres de Mark Chadbourn, tome 2 du cycle de L’Âge du chaos.

ActuSF : S'il n'y a pas de rentrée littéraire à proprement parler en Imaginaire, le phénomène qui occupe de l'espace dans les médias et les librairies impactent-ils tes ventes ? Est-ce que cela a des conséquences ?
Audrey Petit : Pas vraiment. Personnellement, sauf exceptions, la rentrée littéraire me déçoit généralement dans les grandes largeurs – ça se passe ailleurs, et toute l’année – et les genres qui nous occupent sont à peu près complètement ignorés des médias (hors médias de genre, bien sûr) toute l’année.

ActuSF : Comment as-tu choisi les mois de parution de tes trois titres à venir ? La fin d'année semble un peu plus « Bit-Lit » que le début d'année pour Orbit, est-ce un choix délibéré ? Et dans cette fin d'année, comment s'est fait la répartition des titres en fonction des mois ? Est-ce qu'il vaut mieux en sortir certains en septembre ou en novembre ?
Audrey Petit : L'art du planning de parutions s’apparente un peu à celui des emplois du temps en début d’année quand on est proviseur. En quelques mots : casse-tête chinois. Sauf que contrairement aux emplois du temps, les plannings de parution sont susceptibles de bouger à peu près toute l’année. Dans l’idéal, on essaie de répartir amoureusement et harmonieusement suites et nouveautés, de panacher tel genre et tel autre, de coller aux éventuelles actualités ciné ou TV, de faire des synergies entre le poche et le grand format et de contenter tout le monde : les auteurs, les agents, la direction, etc. La fin d’année 2011 urban fantasy en Orbit, c’est plutôt un hasard de calendrier mais il n’est pas mauvais : on aime vraiment ces auteurs, et l’automne est une bonne période pour les proposer.

ActuSF : On parle d'une crise en librairie depuis le début de l'année avec une baisse de leur fréquentation et des ventes. As-tu ressenti ce phénomène sur tes ventes ? Est-ce que cela t'a incité à changer des choses dans ton programme de parution ? Es-tu inquiet pour l'avenir ?
Audrey Petit : Inquiète, oui, forcément. Difficile de ne pas ressentir le phénomène, même s’il faut un peu nuancer : sur nos genres, ça ne change pas radicalement la donne. Nuancer aussi car pour Orbit, 2011 a été une très bonne année, et le programme n’a pas bougé. Les prises de risque sont calculées et on essaie de ne pas être trop versatiles. Je ne suis généralement pas résolument optimiste pour l’avenir, mais il ne faudrait pas non plus oublier que les ventes de livres ne cessent de progresser depuis trente ans. Je suis aussi très excitée par toutes les nouvelles technologies qui arrivent et qui mettront un peu de sel dans notre travail.

ActuSF : Quels sont les titres à venir en 2012 ? Que peux-tu déjà nous dire sur le programme ?
Audrey Petit : pas grand-chose sans tout dévoiler – rendez-vous plutôt à la fin de l’année. Je peux juste vous dire qu’il y aura du vampire et du démon, du zombie et du robot, des voleurs et des seigneurs, deux-trois ombrelles histoire de rester dans la mode, le retour de quelques grands noms de la fantasy, sans oublier l’arrivée de la SF. Ça vous tente ?

ActuSF : Merci Audrey
Audrey Petit : Merci à toi.

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