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Interview de Sandrine Gestin
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Interview de Sandrine Gestin

Nous : J'imagine que le dessin est une passion depuis l'enfance. Vous dessiniez déjà enfant ?
Sandrine Gestin : Oui, j'ai toujours dessiné et mes cahiers en étaient plein !

Nous
: Avez-vous orienté vos études vers le dessin ou au contraire avez vous appris "toute seule" ? Quel est votre parcours ?
Sandrine Gestin : J'ai passé un bac ordinaire (philo et math) et ensuite, j'ai intégré une école d'art graphique (l'E.S.A.G) pendant trois ans où j'ai appris une tonne de choses.

Nous : Y'a-t-il un illustrateur qui par sa technique ou son univers graphique vous a particulièrement marqué ou inspiré ?
Sandrine Gestin : Frazetta m'a toujours impressionné par sa force et son utilisation des couleurs. Sinon, Veermer et Rembrandt, ainsi que les préraphaélites ont joué un grand rôle dans mon inspiration.

Nous : A quel moment vous-êtes vous dit que vous vouliez faire du dessin votre métier ? Vous souvenez vous d'avoir eu un "déclic" ?
Sandrine Gestin : Il n'y a pas vraiment eu de "déclic"... juste une suite logique des choses... À l'adolescence, déjà, il était évident que je ferais un métier artistique... Et mes parents m'ont accompagné sur ce chemin.

Nous : Quelle a été votre première commande et comment cela s'est-il passé ? Racontez nous...
Sandrine Gestin : c'était pour le magazine "Tilt" aujourd'hui disparu... Je me suis mis beaucoup de pression, mais ça c'est très bien passé.

Nous
: Quels sont vos techniques préférées ? Comment travaillez vous ?
Sandrine Gestin : J'ai travaillé à l'acrylique, à l'aquarelle, et à l'huile. Cette dernière technique est de loin ma préférée. Je travaille donc à l'huile sur toile et sur chevalet.

Nous
: Dans vos dessins, on trouve une majorité d'illustrations de fantasy. Est-ce un genre qui vous plait particulièrement ? Et pourquoi ?
Sandrine Gestin : Je crois que c'est la continuation logique des contes de fées de mon enfance. Je ne m'explique pas cette attirance... j'aime les vielles pierres et tout ce qui est médiéval... le fait que je sois bretonne joue peut-être aussi !

Nous : Y'a-t-il une couverture ou une toile dont vous êtes particulièrement fier ? Et pourquoi ?
Sandrine Gestin : Je suis fière de Galadriel, qui est un travail personnel car je crois qu'il en dégage une certaine spiritualité, une sérénité qui sont des éléments importants pour moi.

Nous : Avez-vous un retour des lecteurs ? Quels sont vos relations avec le public ?
Sandrine Gestin : Je reçois beaucoup de mails auxquels je réponds toujours, même si , parfois, je mets du temps !!! j'ai des retours incroyables de la part du public qui aime mon travail... En général, c'est beaucoup d'amour.

Nous : Et la question incontournable pourquoi pas de la bande dessinée ? Ou un livre d'illustrations ?
Sandrine Gestin : Et bien, figurez-vous que j'y pense à la bande dessinée !!!! Très sérieusement, même ! Mais pour le moment, ce n'est qu'à l'état de projet... sinon, un livre d'illustration, j'adorerais, mais il faut convaincre les éditeurs !

Nous : Avec le recul, quel regard portez-vous sur le monde de l'illustration ? Est-ce difficile aujourd'hui de faire ce métier ?
Sandrine Gestin : Oui. Car c'est mal payé... le secret, c'est de travailler dans plusieurs domaines. Se diversifier le plus possible. C'est ce que j'essaye de faire... Et surtout, il faut faire ce métier parce qu'on aime ça à la folie... sinon, on ne tiens pas le coup. De plus, il faut être prêt à travailler énormément... C'est la seule façon de progresser.

Nous : Quels sont vos projets et vos envies ?
Sandrine Gestin : Une bande dessinée dont je fais le scénario... C'est un projet qui me tiens très à coeur. Mes envies : travailler pour le cinéma, comme Brian Froud l'a fait pour Dark Cristal ou John Howe pour Le seigneur des anneaux. Voili !

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