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Rue Farfadet

Aurélien Police (Illustrateur de couverture), Raphaël Albert ( Auteur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 01/01/1970  -  livre
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Rue Farfadet

Raphaël Albert dont c’est  le premier roman s’est laissé rattraper par son imagination, nourrie depuis son jeune âge par les jeux de rôle, les jeux vidéo et la littérature. Mais il l’a canalisée pour imaginer et étoffer les aventures de Sylvo Sylvain, un elfe reconverti en détective privé désabusé.

Et au milieu coule la Veine

Sylvo Sylvain a enfreint la Loi et ce manquement l’a conduit à l’exil loin de la Forêt. Il s’est établi à Panam comme détective privé et y survit mollement engourdi par l’alcool en compagnie de Pixel, un pillywiggin de 15cm.
Mais dans un contexte tourmenté, entre une série d’attentats et l’apparition d’un troll, une banale affaire d’adultère peut masquer une affaire d’Etat visant à déstabiliser et renverser le régime en place. Et Sylvo Sylvain se retrouve contre son gré dans les rouages de la machination.

« Rien avec les humains n’était jamais sûr. Tout pouvait arriver même le meilleur »


Le monde créé par Raphaël Albert mêle un spleen baudelairien et un sens du rocambolesque dans la veine des feuilletonistes du XIXe siècle. Hybride de steampunk et de fantasy urbaine, l’atmosphère de l’intrigue magnifiquement illustrée sur la couverture par Aurélien Police est renforcée par l’insertion d’articles de presse à la manière des gazettes de la fin du XIXe siècle.
Jusque dans sa nonchalance feinte, et dans son désenchantement qui semble emprunter au dandysme, Sylvo Sylvain s’avère être un personnage attachant.
L’invention langagière parce qu’essentiellement axée sur les calembours et autres jeux sur les sonorités parait moins ample, moins singulière que les trouvailles narratives.
Pareillement ,alors que les dialogues sont plutôt enlevés, servis par un sens de la répartie affûté, l’échange entre Eléonore et Sylvain sur les vices et les vertus des hommes comparativement à ceux des elfes relève plus de l’incursion d’une thèse dans le récit que d’une joute verbale naturelle entre les deux protagonistes.
Malgré ces quelques disparités, Rue Farfadet captive par la richesse de son univers et par son intrigue rondement menée et l’on en sort partante pour arpenter d’autres pages sur les traces de ce piéton de Panam aux oreilles pointues.

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