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Simak - Tome 1 : Traque sur Solar Corona

Jerry Frissen (Scénariste), Jean-Michel Ponzio (Dessinateur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 13/06/2018  -  bd
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Simak - Tome 1 : Traque sur Solar Corona

A l’origine il y a la magnifique série de Jodorowsky et Moebius, L’Incal, qui marqua dans les années 80 toute une génération de lecteurs. Jodorowsky, seul, continua d’approfondir l’univers qu’il avait créé à travers les albums consacrés à La caste des Méta-Barons, dessinés par Juan Gimenez. C’est de cette série qu’est né le concept du Simak (hommage à Clifford ?), humain génétiquement modifié doté de pouvoirs.

Le scénariste Jerry Frissen, auteur de la série Exo, s’en empare ici, aidé par le dessinateur Jean-Michel Ponzio à qui on doit notamment Le complexe du chimpanzé. Sur le papier, l’amateur nostalgique et énamouré de Moebius et de « Jodo » a envie de dire oui à cette nouvelle aventure.

Amnésie et vengeance

Sur Hesperia, Phoenix, policier très doué mais ignorant tout de son passé, assiste à l’assassinat de son coéquipier par Titus Arcos, un tueur à gages très coté. Il décide de le suivre sur Solar Corona, une planète corrompue et mafieuse. Il y est arrêté par les flics locaux, ce qui ne l’empêche pas d'en soudoyer une, Anah, pour qu’elle lui donne des renseignements sur Titus.

Celle-ci essaie de l’arnaquer mais ne réussit qu’à se griller aux yeux des traqueurs assassins qui veulent la peau de Phoenix. Au final, il retrouve Titus qui lui échappe au moment où il allait exécuter un certain Adam. Ce dernier le reconnaît, Phoenix voit en lui une porte sur son passé. Surtout, Adam est un Simak et lui annonce tout de go que lui aussi en est un…

Un album réussi et bourré de références

Cette première partie de Simak séduit par sa construction (on commence par la fin) et par son rythme. Frissen domine son intrigue menée tambour battant. Il est servi par le graphisme hyperréaliste aux couleurs pâles de Ponzio. Grâce à ce dernier, le futur paraît sombre, dur et très proche de notre humaine condition. Humain, trop humain…

On notera aussi des similitudes avec la série XIII de Van Hamme et Vance : nous voici avec un héros brun amnésique, doté d’une coéquipière noire bien proche du major Jones. Le jeu des références et des hommages n’est pas un problème quand il ne dessert pas l’histoire : c’est le cas ici. On est déjà prêt pour lire la suite car ce premier volume en vaut la peine.

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