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Le mythe d'Er ou le dernier voyage d'Alexandre le Grand

Javier Negrete ( Auteur), Christophe Josse (Traducteur), Francesco Fontebasso (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Espagnol
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/2002  -  livre
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Le mythe d'Er ou le dernier voyage d'Alexandre le Grand

Nouvel auteur espagnol apparu chez nous à la suite de Juan Miguel Alguilera, Javier Negrete s'est fait remarquer avec Le regard des furies, gros pavé paru il y a un peu plus d'un an aux éditions de l'Atalante. Une poignée de mois plus tard, le voici donc de retour avec Le Mythe d'Er, un livre qui nous emmène à la suite d'Alexandre le Grand et de ses chimères…

Uchronie quand tu nous tiens.


Le récit du Mythe d'Er est une uchronie, entendez par là que les évènements qui y sont relatés partent des faits historiques mais divergent ensuite au gré de l'imagination de l'auteur. Javier Negrete s'est plu à imaginer qu'Alexandre le Grand ait pu survivre à la fièvre qui l'a tué à Babylone au IVème siècle avant Jésus Christ. Soigné par son médecin Euctémon, il a pu poursuivre sa conquête du monde, écrasant au passage les Romains. Rien ne semble lui résister. A tel point qu'Alexandre rêve de devenir l'égal des dieux en quelque sorte. Il s'est mis dans l'idée de partir à la recherche des régions hyperboréennes en suivant les indications de Platon dans La République. Là bas dans cette région mythique, vivent les Moires, ces charmantes entités qui tiennent les fils du destin de chaque homme entre leurs mains…

Plutôt réussi.

Avec Le mythe d'Er, Javier Negrete signe un excellent roman. La raison en est simple : en 180 pages, il parvient à nous dépayser complètement et à nous prendre dans les filets de son intrigue. Sa gentille uchronie du début vue par le médecin Euctémon laisse progressivement la place à une fresque fantastique qui tient le lecteur en haleine. Et au fil des pages, les masques tombent. Certes on pourrait lui reprocher de ne se concentrer que sur son médecin de héros et sur Alexandre, au détriment des autres personnages mais il est sans doute difficile de faire autrement en si peu de pages. Assez dense pour sa concision, Le mythe d'Er fait partie de ces romans à lire. Il distrait tout en réservant de belles surprises au lecteur et en lui faisant toucher du doigt un autre monde, celui de l'antiquité où les influences celtes, romaines et surtout helléniques se côtoient.

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