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Interview 2015 : Bertrand Passegué pour Retis Galactica
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Interview 2015 : Bertrand Passegué pour Retis Galactica

ActuSF : Le Monolithe noir, le premier tome de la série Retis Galactica, est sorti en avril  dernier chez les éditions Critic. Il porte la mention Intégrale. Est-ce une édition révisée et/ou augmentée des deux tomes parus en 1992 dans la collection anticipation du Fleuve noir ? 
 
Bertrand Passegué : Il s’agit à la fois d’une édition révisée et augmentée. Les volumes publiés dans la collection Anticipation du Fleuve Noir devaient obéir à des règles très strictes de longueur, ce qui veut dire que chacun des deux manuscrits envoyés en 91-92 avaient perdu près de 25-30% au formatage effectué directement par l’éditeur. Les éditions Critic souhaitaient au contraire publier les versions intégrales. 
 
  
ActuSF : Tout commence avec un monolithe noir qui apparait dans le désert d'Australie. Il n'est pas sans rappeler celui de Stanley Kubrick dans 2001 Odyssée de l'espace. À t-il été une source d'inspiration pour vous ? Y a-t-il des "liens de parenté" entre les deux artefacts ? 
 
Bertrand Passegué : Oui, dans une certaine mesure, pour la première question. Plus précisément, l’image des pithécanthropes levant les yeux, fascinés et terrorisés à la fois, pour tenter d’appréhender la masse mystérieuse brusquement apparue dans leur univers.  Non pour la seconde. Il n’y a absolument aucun lien de parenté. Le monolithe d’Arthur C. Clarke reste d’origine totalement mystérieuse. Ce n’est pas le cas de celui qui apparaît en Australie, même si en dehors du petit groupe qui se trouve piégé à l’intérieur, le suspense durera encore un certain temps pour le reste de la population de la Terre. 
 
 
ActuSF : Pouvez-vous nous présenter la journaliste Jill Lowell et le photographe Ross Fergusson qui vont tenter de percer le mystère de cette colonne noire ?  
 
Bertrand Passegué : Ce sont au départ des personnages d’une relative banalité, présents sur les lieux de l’apparition dans le cadre de leur travail. C’est le hasard qui les amène à se retrouver piégés dans le monolithe. A partir de ce moment, la lutte pour la survie puis la perspective d’entrer en possession de l’héritage d’une civilisation extra-terrestre amènent peu à peu les véritables personnalités à se découvrir, notamment dans le cas de Jill Lowell qui se révèle à la fois extrêmement ambitieuse et dépourvue de scrupules, Ross Fergusson restant davantage attaché à des valeurs de solidarité. 
 
 
ActuSF : L'artefact est indestructible, dangereux, semble venir d'ailleurs…. Le monolithe noir est-il un récit sur un premier contact extra-terrestre ? 
 
Bertrand Passegué : Oui, bien sûr, mais avec cette nuance que la race extra-terrestre est disparue, laissant derrière elle un héritage fabuleux. Plus que la notion de contact, c’est surtout celle de l’appropriation de cet héritage, et des mutations que cela entraîne inévitablement pour la civilisation de la Terre qui passe brusquement à l’ère galactique. Sans parler de l’interaction avec les autres races non humaines qui, bien que moins avancées, joueront également un rôle dans l’évolution de la nouvelle civilisation. 
 
 
 
ActuSF : Le second tome de votre saga Retis Galactica va sortir prochainement aux éditions Critic. Que pouvez-vous nous dévoiler de ce nouvel opus ?
 
Bertrand Passegué : À l’heure où j’écris, je crois qu’il est déjà paru ! En deux mots, il s’agissait de deux volumes initialement prévus pour le Fleuve Noir, mais qui n’ont jamais été publiés en raison du quasi abandon de la collection Anticipation, donc des inédits. Dans le premier volume, les rescapés du monolithe sont en butte aux manipulations du dernier survivant des Constructeurs, qui échoue malgré tout dans ses projets, permettant à Jill Lowell de prendre le contrôle du Réseau. Le second volume est essentiellement consacré à la manière dont Jill Lowell, avec toutes les ressources du Réseau à sa disposition, commence à imposer son pouvoir sur la Terre.
 
ActuSF : Retis Galactica est présentée comme : "une ambitieuse d'anticipation où l'humanité est confrontée à une menace extraterrestre". Combien y aura-t-il de tomes à cette série ? Le pire reste-t-il à venir pour les héros ? 
 
Bertrand Passegué : En réalité, à partir du moment où Jill Lowell prend le contrôle du Réseau, la véritable menace ne vient plus des extra-terrestres qui l’ont créé, définitivement éteints, mais des rivalités et des ambitions des divers protagonistes, avides de découvrir et de contrôler les secrets technologiques de la race disparue. 
Quand à savoir s’il y aura une suite… En principe, l’histoire ne s’arrête pas là, mais la réponse dépend en grande partie des Editions Critic ! En ce qui concerne le sort des héros, cela dépend ! Le pire pour certains, le meilleur pour d’autres. 
 
ActuSF : Où vos lecteurs pourront-ils vous trouver en dédicace ?   
 
Bertrand Passegué : Le 9 juillet, à Rennes, à la librairie Critic. 
 
ActuSF : Le mot de la fin : avez-vous un coup de cœur, en tant que lecteur, à nous faire partager ?  
 
Bertrand Passegué : J’en aurais beaucoup ! En ce moment, je suis dans une période SF américaine et anglaise, que j’ai la chance de pouvoir lire en V.O. J’ai lu récemment avec beaucoup de plaisir la suite du cycle « The Imager Portfolio » de L.E Modesitt Jr, « Scholar, Princeps, Imager’batallion, Rex Regis » et également le cycle de SF de James P. Corey (nom de plume de deux des collaborateurs de Georges R.R. Martin pour « Game of Thrones »), «  Leviathan Wakes », « Caliban’s War », « Abaddon’ Gate ». Pour ne citer que ces deux auteurs…
 
 

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