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Le mariage de Figaro

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 15/02/2013  -  jeunesse
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Le mariage de Figaro

L’auteur
 
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, né en 1732 à Paris et mort en 1799 au même endroit, est l’auteur de la pièce "Le mariage de Figaro", qu’il a écrite en 1778, mais elle fut censurée et représentée pour la première fois en 1784, juste avant la Révolution française (dont nous reparlerons plus tard). Elle eut un énorme succès, et fit en même temps polémique.
 
C’est la suite du "Barbier de Séville" (1775), dans laquelle sont contées les aventures du comte Almaviva et de Figaro, qui l’aide à enlever sa future femme.

L’histoire
 
Figaro, concierge du comte Almaviva, est fiancé à une jeune fille nommée Suzanne, qu’il va très bientôt épouser. Mais le comte, fatigué de sa femme et ayant des vues sur Suzanne, voudrait rétablir le droit de cuissage qu’il a aboli trois ans plus tôt, ce qui lui permettrait... bon, on a compris.
 
Mais la comtesse, Suzanne et Figaro ne l’entendent pas de cette oreille ! Ils devront ruser afin de mener le mariage à bien, d’autant plus qu’une duègne du nom de Marceline convoite également Figaro...
 
 
Mon avis
 
Le mariage de Figaro critique la société de l’époque et notamment le pouvoir qui appartenait aux seigneurs et à la noblesse. En effet, l’histoire dénonce notamment « le droit de cuissage », dont je parle plus haut. Lorsque des gens vivant sous l’autorité d’un seigneur se mariaient, ce dernier avait le droit « d’étrenner » la fiancée, avant le mariage ! La pièce fait la critique du pouvoir du comte, qui souhaite rétablir ce droit car il a des vues sur Suzanne...
 
Cette pièce critique trois grandes injustices de l’ancien régime : les privilèges de la noblesse, l’état de la justice et la condition des femmes, ce qui fait qu’elle fut censurée par la noblesse. Elle a un grand « retentissement » politique, car elle a été accueillie avec succès à l’aube même de la Révolution française, porteuse des idées que l’on retrouve dans sa pièce. Avant la sortie du mariage de Figaro, Beaumarchais avait fait fortune en spéculations, mais s’était fait de nombreux ennemis, jaloux de son succès. Il les poursuivit devant le Parlement, mais ses ennemis étaient influents et puissants, et il décida de s’aider de l’opinion publique afin d’être couvert. Il publia donc les Mémoires contre Göezman (1773-1774), dans lesquelles il fait la satire du Parlement et de la monarchie, qui rencontrèrent un énorme succès chez la bourgeoisie. Ce succès lui servit dans son procès, qu’il gagna quelque temps plus tard, ce qui le poussa à se lancer dans la littérature. On peut donc se dire que c’est le pouvoir politique de la littérature qui est la base de sa vocation.
 
Sinon, j’ai beaucoup aimé ce livre, il est très drôle (nombreux quiproquos...) et très intelligent en même temps. On comprend le désarroi des pauvres femmes qui doivent se soumettre aux caprices des hommes, et ce droit de cuissage est une chose vraiment aberrante, qui a en plus réellement existé ! Les personnages sont intéressants, et les femmes sont rusées, et bien décidées à ne pas plier devant les hommes !
 
Très bon livre, à lire.
 

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