Écrivain sur le tard, Simon Sanahujas édite en 2005 son premier roman Suleyman aux éditions Rivière blanche où il sortira son deuxième roman issu de l'univers de son premier ouvrage : L'Emprise des rêves.
Nouvelliste, il écrit pour des revues et des anthologies avant de sortir son dernier roman en liste Nereliath aux éditions Asgard (2011).
Depuis 2007, il travaille pour la maison d'édition Les Moutons électriques pour lequel il commence en collaborant sur le livre Les nombreuses vies de Conan (2007)
Photojournaliste, Gwenn Dubourthoumieu a vécu longtemps en Afrique dont il photographie un quotidien aux prises avec la guerre. Travaillant pour des agences de presse française, depuis 2010 il cumule de nombreux prix en photojournalisme.
Après deux récits graphiques publiés chez le même éditeur, Les Moutons électriques, Conan le texan (2008) et Sur la piste de Tarzan (2010), les deux comparses se lancent À la Poursuite de Dracula.
De Roumanie jusqu'en France, Simon Sanahujas et Gwenn Dubourthoumieu, suivent les traces laissées dans notre histoire des personnages du roman de Bram Stoker, et tentent de lier l'imaginaire de l'auteur avec la réalité.
Le guide du Routard sur les terres de Dracula
Depuis plus de 116 ans, l'histoire du comte Dracula n'a jamais cessé d'entretenir l'imaginaire des gens et remplir des livres. Enquête plus ou moins établie sur le roman ou sur le folklore, bon nombre de ces livres se basant sur le roman de Bram Stoker cherche à toucher Dracula de plus près ou d'entretenir le mythe du vampire.
À la poursuite de Dracula est un roman graphique qui se range auprès de ces livres qui se veulent être une enquête mais dont les intentions deviennent confuses au fil de l'ouvrage.
Suivant un style narratif d'une correspondance à la manière de celle du roman, Gwenn Dubourthoumieu et Simon Sanahujas essayent de nous embarquer dans leur enquête à travers la Roumanie jusqu'en Angleterre pour y déceler des corrélations avec la réalité et le roman de Stoker.
Dès le premier itinéraire, on a du mal à cerner le trajet que suivent les reporters dont on a l'impression qu'ils se laissent porter par le vent. Le récit commence donc par la fin et suit, tels des bonds dans le temps, tantôt la route de Harker, de Vlad Tepes ou celui d'un sauvignon blanc appelé le Medias.
La boucle que nous esquissent les deux reporters n'arrive pas à nous immiscer dans leurs recherches ou l'histoire du pays, ainsi que de son souverain Vlad Tepes III. Se dispersant narrativement, les deux comparses remplissent les blancs de leur récit graphique par des plaintes envers leur "malédiction du mal de dos", à répertorier les vins du coin et pièges à touristes sans arriver à nous rapporter des faits concrets sur leur enquête.
Les photographies, aussi jolies soient-elles, sont là juste pour mettre une ambiance, alors que l'on aurait aimé avoir plus de clichés en rapport avec les lieux intéressants dont il est question. On se passerait bien des photographies des locaux ou encore celles des goths qui sont une galerie de portrait inintéressante pour le thème du livre.
Bien que le sujet ait déjà été creusé par des historiens, des auteurs ou juste des curieux, l'initiative du livre, À la poursuite de Dracula, est toutefois assez pauvre en contenu valable et me laisse perplexe envers l'intérêt d'un tel récit graphique qui ose se terminer dans une soirée gothique... Merci pour l'amalgame et le folklore que les gens interviewés, lors de cette soirée, laissent derrière eux, et, une nouvelle fois, font passer les gens du milieu pour des "golgoths".
Ce qui est réel, et, ce que conclut bien À la poursuite de Dracula, est que 101 ans après la mort de Bram Stoker, le nom de Dracula exerce encore bien des fascinations à travers le monde et fait bouillir la marmite de bien des gens.