Un phénomène littéraire
Fin d’un cycle inauguré par la traduction en 2018 de Trop semblable à l’éclair, premier roman de l’universitaire Ada Palmer qui a remporté un très grand succès. L’auteure n’a pas manqué d’ambition en voulant marier le genre de la science-fiction et la … philosophie des Lumières dans un grand roman du style de Dune ou Hypérion. Vaste entreprise dont voici la conclusion.
Naissance d’un nouveau monde ?
Une guerre civile à l’échelle mondiale (lire les précédents volumes) a éclaté pour la première fois depuis des siècles. À cause de raisons idéologiques, aussi pour décider de l’avenir à long terme de l’humanité, les différentes ruches s’affrontent. Et c’est J.E.D.D Maçon, avec ses partisans, qui semble prendre l’avantage sur ces rivaux. Il veut bâtir un autre système que celui des Ruches, censé être plus juste : y arriver-t-il ? Mycroft, lui, malgré la rumeur (répétée) de sa mort, se fait le chroniqueur de ce temps des changements. Sur quoi finalement cela débouchera-t-il ?
La conclusion d’un cycle
Au final, qu’en dire ? On se doit d’abord de saluer le travail très ambitieux, très fin, très intelligent de l’auteure. D’un point de vue littéraire, on est également obligés de constater le tour de force de marier un style et un esprit hérité du siècle des lumières avec plusieurs niveaux de narration (et aussi de locuteurs, Mycroft Canner n’est pas tout seul), technique plutôt moderne. Si beaucoup adoreront cette œuvre et salueront le génie d’Ada Palmer, d’autres trouveront ça compliqué, abscons, voire incompréhensible (ne pas lire ces romans dans le métro parisien, conseil d’ami). L’auteur de ces lignes se situe dans la seconde catégorie, tout en étant conscient du caractère historique du cycle. L’histoire dira si Ada Palmer est une grande écrivaine, prenant sa place dans le panthéon de la science-fiction aux côtés de Frank Herbert, ou juste une sensation littéraire éphémère. A vous de juger !
Utopiales