La quête du premier contact

2203, près de Jupiter, trois sphères artificielles passent près de Jupiter. Un vaisseau terrien commandé par le futur colonel Prax’x les aperçoit et les prend en chasse mais elles disparaissent dans la grande tâche rouge. Prax’x obtient la création d’une base d’observation sur Europe. Elles ne réapparaissent jamais et Prax’x vieillissant est plongé dans le sommeil artificiel.

Trois siècles plus tard, l’humanité a changé suite à une guerre : la Terre est aux mains de l’Ultime, une religion totalitaire et l’espace est contrôlé par le consortium. Nell’o est une navigatrice qui a subi un grave traumatisme. Pour s’en sortir, elle se drogue à la sueur corail. Prise dans un règlement de comptes, elle s’enfuit avec des doses et un étrange bocal contenant une salamandre. Pendant ce temps, Prax’x est réveillé et augmenté : on va le renvoyer sur Europe. Lui ne pense qu’aux sphères. Nell’o sera sa navigatrice, à charge pour elle, à son insu, de récupérer d’autres petites salamandres, essentielle pour créer la drogue et on ne les trouve que sur Europe : sinon, sa sœur y passe…

Un dessin superbe

On connaît Alain Brion pour des albums comme Androïdes (Soleil, 2021) ou la série Les insurgés d’Edaleth, publiée chez Soleil entre 2004 et 2007. C’est aussi un illustrateur très talentueux, actif par exemple chez Denoël pour des couvertures de romans de la collection Lunes d’encre. Il commence ici chez Oxymore une série marquée par le Space opera, Sphères. L’histoire démarre bien, brasse beaucoup de thèmes (drogue, premier contact, religion etc…). C’est le dessin qui retient l’attention, Brion étant autant à l’aise pour montrer l’espace immense que des mégapoles grouillantes des personnages qui ne sont pas des montagnes de muscles mais des êtres humains. Du grand art.

Sylvain Bonnet