Du cinéma au roman
Scénariste hollywoodien reconnu et très occupé depuis la fin des années quatre-vingt (citons parmi ses faits d’armes Jurassic Park, Mission Impossible, Snake Eyes, Spiderman), David Koepp trouve encore le temps d’écrire de la littérature de genre : Aurora est son deuxième roman et il vient d’être publié par les éditions J’ai Lu dans notre belle contrée francophone.
La grande catastrophe
À la suite d’une éruption solaire, une EMC (ou éjection de masse coronale) arrive vers la Terre avec comme risque la coupure de tous les réseaux électriques. L’information est diffusée dans les heures précédant la catastrophe, provoquant la panique et les queues devant les supermarchés. A Aurora près de Detroit, Aubrey Banning s’organise avec son beau-fils Scott afin d’acheter des vivres. Elle doit aussi faire face de son ex-mari, Rusty, un drogué toujours plongé dans des combines glauques. Elle refuse en tout cas de suivre son frère Thom, milliardaire, dans un luxueux bunker installé dans un ancien silo militaire. Arrive alors de superbes aurores et la coupure de l’électricité. Plus de net, de téléphone, plus rien. Combien de temps faudra-t-il tenir jusqu’à ce que les effets de l’EMC se dissipent ? De cette période le pire et le meilleur émergeront.
Du post-apo, en veux-tu en voilà !
Bonne construction narrative, personnages typés, situations dramatiquement bien exploitées : on sent ici le métier de David Koepp. Aurora se lit bien, c’est même assez addictif pour le lecteur. De ce point de vue, on ne peut saluer l’efficacité du bouquin. Il manque cependant quelque chose pour qu’on puisse réellement s’enthousiasmer. Certainement un grain de sable, un peu de folie dans une mécanique bien huilée. Aurora remplit en tout cas son contrat. À lire.
Sylvain Bonnet