Enrique Fernandez est originaire de Barcelone. Spécialisé dans l’animation, il travaille pour plusieurs studios dont notamment Filmax sur le storyboard des films El Cid et Nocturna. Il se lance ensuite dans la bande dessinée avec Les Libérateurs (Paquet 2005) la série des Contes de l'ère du Cobra (Glénat 2012) Il est également le dessinateur de la série Le Magicien d’Oz (Delcourt) avec David Chauvel au scénario. L'île sans sourire (Drugstore 2009) a quant à lui reçu le prix Conseil général des jeunes de Charente à Angoulême en 2010 et la médaille d'argent aux International Manga Awards en 2011.
Une aventure de Fantasy dans un univers loufoque et décalé
Tout le monde connaît Hammerdam pour son marteau qui revient de temps en temps dans le village. Commence alors une période d'ébullition où des gens de tous les horizons viennent se joindre à la fête et tenter leur chance pour l'obtenir. Mais lui-seul choisit son propriétaire qui peut le sortir du rocher. Le destin de l'heureux élu se verra alors marqué à jamais. Mais personne ne sait à l'avance le voyage qu'il devra entreprendre. Cette année pourtant, le choix du marteau se porte vers une jeune fille dont on ne soupçonnait pas l'importance, la jeune Mélina…
Le premier tome d'une série riche en couleurs
Hammerdam est une série qui use des codes de la Fantasy pour tisser une intrigue qui met en scène une multitude de personnages aussi drôles qu'attachants. Nous rencontrons entre autres un boulanger fou qui séquestre une fée pour concocter les meilleurs biscuits du village, un multiplicateur qui ne contrôle par son pouvoir, et Gara, une figure féminine badass qui terrasse sans aucune difficulté les plus terribles créatures fantastiques. Tous ces personnages auront un lien avec la quête de la petite Mélina. Mais qui sait comment interviendront-ils ?
De plus Hammerdam a réussi le pari de me réconcilier avec le rose, et ça c'est quand même un sacré tour de force de la part de ce cher Enrique Fernandez. Car oui, il faut le reconnaître qu'une des forces de cette bande dessinée c'est la palette de couleurs utilisée, à l'image de la couverture, qui donne un bon aperçu de son contenu. Fernandez s'amuse, se laisse aller à un trait vif, énergique, à l'image de ces plans qui feraient penser à du storyboard (et vu le background du monsieur, ça coule de source).
Bref, avec ce premier tome (qui en attend un second et après c'est fini), je ne peux que vous conseiller d'y jeter un œil, que ce soit pour vous (car oui, c'est aussi une intrigue à double lecture qui passe admirablement bien pour un lectorat adulte), et bien entendu, surtout aux enfants à partir de 9-10 ans.