Comment retrouver l’inspiration
Auteur du fameux trône de fer, George R.R. Martin, devenu une figure médiatique suivie par des milliers de fans sur les réseaux sociaux, semble avoir du mal à conclure son cycle, au point que les scénaristes de la série télé ont dû improviser la leur. Martin continue cependant d’enrichir son univers dont il raconte les origines dans Feu et Sang dont deux volumes sont parus. Le premier nous racontait comment la famille Targaryen, avec l’aide de ses dragons, avait conquis le continent de Westeros en s’imposant à de grandes familles comme les Lannister ou les Stark. Mais toute cette construction politique va s’éffondrer.
La famille, c’est l’enfer
Tout se dégrade durant le règne du roi Viserys Ier, un homme faible qui se marie deux fois de sa première union naît sa fille Rhaenyra, qu’il reconnaît comme son héritière mais de sa deuxième union naît des fils comme Aegon. Normalement, les grandes familles avaient avalisé lors d’un règne précédent le principe de primogéniture masculine mais Viserys reste sur sa décision. Lorsqu’il meurt, c’est son fils Aegon qui est couronné roi mais sa demi-sœur conteste fortement ce choix, s’appuyant sur son oncle qu’elle a épousé ( !). Et là commence une guerre civile qui va ravager Westeros et aussi provoquer à long terme la disparition des dragons.
Un récit écrit à la sulfateuse
Sans entrer dans les détails, disons ici que Martin y va à fond et insiste sur deux ingrédients qui ont fait une partie du succès du trône de fer : la violence et le sexe. Sans trop de subtilités, notre auteur nous narre une guerre de succession menée sans aucune pitié (les Targaryen sont de purs Atrides !) qui fera les délices des amateurs (comment ont-ils pu se maintenir sur le trône ensuite). Un troisième volume devrait paraître pour nous raconter les 150 ans qui mènent à l’histoire du trône de fer. L’amateur devra dompter son impatience et le critique retourner à la speculative fiction (et oublier un temps ces belles princesses aux cheveux argentés).
Sylvain Bonnet