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Jingle Jangle, un long métrage Steampunk de Noël sur Netflix
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Jingle Jangle, un long métrage Steampunk de Noël sur Netflix

Nous y sommes, c’est bientôt les vacances de Noël, les jours raccourcissent franchement, le froid et la neige s’installent petit à petit dans nos contrées. On passe de plus en plus de temps dans nos chaumières (je sais, on est confiné), on installe les sapins et les décorations et on se terre sous un plaid, avec un chocolat chaud devant les films de fin d’années clichés (ou iconiques c’est selon). Et que nous propose Netflix ? Jingle Jangle, Un Noël enchanté (Jingle Jangle, A Christmas Journey en VO), un conte de noël Steampunk !

Avertissement : cet article contient des spoilers alors regardez le film avant de lire ce qui suit !

Jingle Jangle est donc un conte de noël musical de David E Talbert mettant en scène Jeronicus Jangle (interprété par un Forest Whitaker placide), génial inventeur de jouet qui se fait voler ses secrets par son élève Gustafson (incarné par le talentueux Keegan-Michael Key). Ce dernier est devenu quelques années plus tard le plus grand créateur de jouets alors que son ancien mentor, ayant perdu sa famille et sa motivation, un vieux préteur sur gage sans le sou.

C’est alors que la petite fille de Jéronicus, Journey, le rejoint et au passage lui rend sa grandeur passée (à coup de danse et de chanson).

Le réalisateur David E. Talbert n’en est pas à son coup d’essai pour la réalisation de films de Noël ni de films sentimentaux. Il a su s’entourer d’une fine équipe pour la conception du film. Les chorégraphies sont signées Ashley Wallen (The Greatest Showman), John Debney est derrière la musique (La Passion du Christ, Iron Man 2 et quelques thèmes d’attraction Disney – le Phantom Manor à Paris, c’est lui), Framestore a géré les effets visuels (Wonder Woman 1984, Mulan, Les Animaux Fantastiques 3…) et Ricky Martin est la voix d’un automate mégalo. Bref, du haut vol.

Et le Steampunk dans tout ça ?


Crédit : Netflix

Et bien il est partout ! Les inventions fabuleuses et rétrofuturistes de Jéronicus ou de Gustafson émerveillent à chaque instant. Les décors victoriens en partie réels et en partie en studio immergent les spectateurs dans un univers cohérent, décalé et rempli de références (Chaque nom sur les devantures des magasins est une référence à des personnes importantes dans la culture afro-américaines).


Crédit : Netflix

D’ailleurs, le casting inclusif donne la part belle aux personnages féminins ou issus de ce qu’on appelle outrageusement les minorités visibles (et ça c’est cool). Enfin, les costumes afro-victoriens incorporent des éléments issus des cultures africaines, ce qui change radicalement de ce qu’on peut voir d’habitude dans les costumes Steampunks européens.

J’ai aussi beaucoup aimé les superbes plans introductifs au format marionnettes en bois (elles m’ont fait penser celles dans Hellboy 2).

Du recyclage culturel, un pas de côté historique, un casting non-caucasien et des inventions rétrofuturistes, si c’est pas Steampunk ça…

Quelques bemols

Le film aurait pu être raccourci d’une trentaine de minutes sans pour autant altérer l’intérêt pour le récit. En effet, certains arcs narratifs ne sont pas particulièrement intéressants pour l’histoire. Bizarrerie scénaristique, le personnage principal, Journey, n’arrive qu’après une demi-heure de film. Ce qui rend Jingle Jangle un peu bancal.
Musicalement également, malgré la soul, le gospel et des hommages de-ci de-là, le film prouve ses limites. Les titres n’ont pas le même impact en français qu’en anglais et tombent parfois comme un cheveu sur la soupe. Il manque d’ailleurs une chanson phare que l’on pourrait fredonner encore pendant des semaines.


Crédit : Netflix

Dernier bémol, la magie qui semble omniprésente dans ce long métrage (elle est la source d’énergie de nombreux jouets et permet de résoudre des équations arithmétiques complexes) n’est pas du tout assez exploitée ni même expliquée.

Jingle Jangle n’en reste pas moins un très bon divertissement familial qui reprend un bon paquet des ingrédients classiques des films de Noël (de l’amour, de la passion, des enfants et de la magie, il y a même une bataille de boule de neige !). Le Steampunk y est omniprésent. Les costumes et le casting en font un film à voir également. Bref, une bonne surprise à voir en famille.

Pour aller plus loin :

Dépêchez-vous de regarder le très sympa dessin animé Klaus, également sur Netflix. Un peu moins de Steampunk que Jingle Jangle mais à voir !

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