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La cité de Satan

Guillaume Sorel (Illustrateur de couverture), Fabien Clavel ( Auteur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/09/2006  -  livre
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La cité de Satan

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Fabien Clavel n’a que 28 ans. Un âge relativement jeune pour quelqu’un qui a déjà publié une demi-douzaine de romans, dont L’Antilégende et Les Légions Dangereuses, tous chez Mnémos.

Paris sous les eaux et à l’heure gallo-romaine

En 2614 après la fondation de Rome (c’est à dire en 1861 de notre époque), le monde est toujours sous la domination de l’Empire romain. Paris est bien devenue une métropole mais est restée à l’heure romaine, tout en gardant une confrérie de druides assez puissante. Seulement les temps sont à l’agitation. Les inondations, la montée de la secte des galiléens et les frasques du hors-la-loi surnommé le Colosse menacent la stabilité de la ville. Tout ça alors que les élections approchent et que l’édile Sergiolus tente d’organiser de gigantesques jeux du cirque pour satisfaire le peuple et se faire réélire...

Une certaine richesse mais aussi quelques clichés

La cité de Satan
est un des romans les plus convaincants de Fabien Clavel. En moins de 400 pages, il installe un univers uchronique original et surtout très riche. Sa vision de Paris et de son contexte politique et social est assez complexe et nous offre un vrai dépaysement avec une ville entre modernité et tradition romaine et un sens du spectacle assumé de la part de l’auteur. On en redemanderait presque un peu pour bien saisir tous les contours du background et pour bien comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce monde qui s’offre à nous. Là on reste un peu sur notre faim avec le sentiment qu’il n’a pas exploré tous les éléments de son décor comme les druides ou la secte des galiléens.

Malheureusement, le point faible de La Cité de Satan se trouve dans son histoire. Les personnages sont un rien caricaturaux (le gentil vraiment gentil ou la courtisane aussi stupide et cruelle que belle physiquement) et très vite on aperçoit les ficelles de l’intrigue (certains rebondissements sont franchement faciles à prévoir). Dommage car au lieu d’avoir un roman ambitieux à la hauteur de son décor, on a un livre au mieux sympathique et un peu convenu. Néanmoins, il y a de belles promesses au niveau de l’imaginaire de l’auteur. Un écrivain à suivre.

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