- le  

Le Magicien d’Oz

David Chauvel (Scénariste), Lyman Frank Baum ( Auteur), Enrique Fernandez (Dessinateur, Coloriste)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/05/2005  -  bd
voir l'oeuvre
Commenter

Le Magicien d’Oz

Classique de la littérature enfantine, brillamment adapté à l’écran en 1939 par Victor Flemming avec la magistrale interprétation de Judy Garland dans le rôle de Dorothée, Le Magicien d’Oz est à présent transposé en bande dessinée.

A 20 ans, la lecture de V comme Vendetta déclenche chez David Chauvel une passion soudaine pour la BD. Il décide d’en faire son métier et contacte le studio Atchoum. Il débute avec le scénario de Rails dessiné par Fred Simon et va multiplier les collaborations. Cet adepte des polars, fidèle à son éditeur (son impressionnante bibliographie comporte quasi exclusivement des albums chez Delcourt) est à l’écoute de ses collaborateurs : ainsi pour Le Poisson clown, imagine-t-il un héros positif évoluant dans un milieu de truands sur la demande de Fred Simon et pour Jérôme Lereculey qui, malgré son attrait pour les univers fantastiques, l’a suivi dans le réaliste et policier Nuit Noire, il reprend une vieille idée : aborder le mythe arthurien par un biais original.

Parallèlement à ses projets de longue haleine tels que Ce qui est à nous (20 tomes programmés) et à ses productions plus personnelles (Trois allumettes), il explore de nouveaux registres et notamment la jeunesse avec les séries Popotka où l’on retrouve Fred Simon pour les dessins ou encore Octave dont le tendre onirisme est illustré par Alfred.

Le jeune espagnol Enrique Fernandez est animateur au studio Filmax à Madrid pour lequel il vient de réaliser le film Nocturna, programmé en 2007. Le Magicien d’Oz était sa première publication en France, bientôt suivie par un album en solo aux éditions Paquet : Les Libérateurs (août 2005).

Rencontre avec le magicien

Dorothée et ses compagnons s’éloignent malgré eux de la route de briques jaunes qui doit les conduire au magicien : ils sont d’abord entraînés par le courant d’une rivière puis endormis par un champ de coquelicots empoisonnés. Le bûcheron et l’épouvantail insensibles à ce second piège sauvent la reine des mulots et ce faisant s’attirent l’aide de tous ses sujets. Ils parviennent enfin au magicien mais celui-ci exige de la petite troupe qu’elle tue la sorcière de l’Ouest avant de voir leurs vœux exaucés.

Une transposition proche de l’animation

Forcément quand un cinéphile et un animateur travaillent sur une même BD, celle-ci est influencée par le cinéma d’animation. Les palettes de couleurs brillamment réalisées à l’ordinateur renforcent encore cette impression. Les singes ailés de la sorcière s’inspirent de ceux qui apparaissaient dans le film et le Lion poltron avec sa gueule tout en longueur n’est pas sans rappeler certains personnages de La Belle et la Bête adapté par Disney.

L’usage très fréquent d’onomatopées, les visages très expressifs des personnages, les variations dans le cadrage confèrent à l’ensemble un dynamisme certain.

Cette trilogie revisite intelligemment les aventures de Dorothée pour les mettre au goût du jour. Que ceux qui y ont pris goût se rassurent, ils n’auront pas trop de temps à trépigner dans leurs souliers d’argent puisque le troisième et dernier tome sort en septembre.

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?