Adam Nevill est né en 1969 à Birmingham et se spécialise dans les récits d’horreur. On lui doit notamment le thriller surnaturel Appartement 16. Le Rituel est son troisième roman et a obtenu le British Fantasy Award.
Une randonnée entre amis...
Une randonnée entre amis...
Quatre vieux amis décident de se retrouver pour une randonnée dans la nature scandinave. La décision malheureuse du chef de groupe les amène à se perdre dans la portion inexplorée d’une très ancienne forêt. Les rancœurs et la faim leur paraîtront bien peu de choses, face à ce qui les attend...
... qui vire au cauchemar
Ce thriller fantastique nous fait suivre les pas d’un groupe de randonneurs qui décident de prendre un raccourci, et comme souvent dans ce genre de circonstances, les événements prennent une tournure macabre... l’auteur s’attache dans une première partie à décrire des personnages fouillés, dont l’objectif premier était de se libérer d’un quotidien oppressant. Les apparences et le vernis social volent en éclat dans un environnement âpre, et la première moitié du roman est une réussite dans sa manière de décrire le basculement dans la folie de ces hommes perdus dans l’immensité de la nature. La force d’un récit fantastique tient souvent dans l’hésitation du lecteur et des protagonistes entre une explication rationnelle et surnaturelle, et le contrat est parfaitement rempli dans cette première partie du roman.
Le bât blesse dans la deuxième partie, lorsque le fantastique seulement suggéré au début prend finalement corps, mais cela est amené de manière pour le moins maladroite. On sent l’auteur un peu hésitant quant à la direction à prendre, alors que l’équilibre entre réel et surnaturel était parfaitement dosé jusque-là. Le récit devient confus, et l’arrivée dans l’histoire d’un groupe de métal avec son lot de clichés satanistes et d’imaginaire malsain (les membres du groupe sont de véritables stéréotypes ambulants) n’arrange guère les choses. C’est d’autant plus dommage que certaines scènes restent autrement réussies.
On est au final devant un roman prenant et bien ficelé, mais dont la dernière partie peine à convaincre et vient gâcher l’ensemble.