Née aux États-Unis dans l'Illinois Ray Bradbury se passionne tout jeune pour la lecture et l’écriture, notamment avec la découverte d’Edgar Poe. Il s’essaie alors à des nouvelles et est publié pour la première fois à l’âge de 17 ans.
Ray Bradbury choisit de ne pas continuer ses études à l’université et préfère enchainer des petits métiers. Il profite de ses temps libres pour s’instruire à la bibliothèque qu’il estime plus efficace.
De fil en aiguille sa réputation se fait de plus en plus forte. Il est gratifié de nombreuses récompenses, comme le Benjamin Franklin Award.
C’est à partir de ce moment que sa réputation s’envole, ses deux recueils de nouvelles Chroniques martiennes et L’Homme illustré sont des succès, suivis peu après par son roman Fahrenheit 451, sa pièce maîtresse.
Par la suite il écrira un nombre incalculable de romans, d’essais, de nouvelles, de pièces de théâtres, de films et de poésies ; avec toujours une très forte attirance pour les récits de science-fiction, fantastiques et d’anticipation. Malgré une longue période creuse il finira par reprendre le travail et écrira jusqu’à sa mort en 2012.
Titulaire d’une étoile sur le Walk of Fame depuis 2002, Ray Brabury reçut un grand nombre de récompenses pour ses œuvres. Fahrenheit 451 obtint le prix Hugo, Les Garçons de l'été le prix Bram Stoker, et Brabury fut récompensé en tant que Grand Maître par les prix Damon Knight Memorial Grand Master et Bram Stoker. Il est à noter que le prix Nebula pour le meilleur scénario d'une œuvre de science-fiction fut renommé prix Ray Bradbury en 2009.
Sans plus attendre nous allons revoir ses titres phares :

Dans un monde futuriste, posséder un livre devient illégal. Source de réflexion pour la société, ils gênent l’Etat qui choisit de les brûler pour mieux asservir le peuple. Pour cela les pompiers dont notre héros fait partie vont être réquisitionnés. Cependant le personnage principal va peu à peu remettre en cause le système, ce qui fera de lui un criminel.
Extrait du film Fahrenheit 451 de François Truffaut :

Ce recueil de nouvelles publié en 1950 aux éditions Doubleday, est le plus connu et le plus apprécié de Bradbury. Il montre du doigt la nature conquérante des hommes, la volonté de faire prévaloir sa culture sur celle des autres, même si pour cela il faut toutes les faire disparaître. L’être humain est montré comme une menace pour les races extraterrestres, point de vue très peu démocratisé dans les prémices de la science-fiction. C’est ce qui donnait à cette œuvre toute sa particularité. Cependant elle a aussi été la cible de critiques dues à son caractère peu réaliste (la possibilité pour des êtres humains de respirer l’atmosphère martienne par exemple), ce qui pour certains remettait en cause son appartenance au genre science-fiction.
Générique de la série Les Chroniques martiennes réalisée par Michael Anderson :

Ces nouvelles de sciences fiction apportent un mélange d’espoir et de désespoir autour des potentialités futures de l’humanité. De nombreux sujets polémiques y sont abordés, dont beaucoup à la mode dans les années 50.
Automates, Société anonyme et La Brousse nous montrent un impact bien négatif que pourrait avoir la technologie sur l’être humain. Thème d’ailleurs encore très répandu à notre époque, la technologie évoluant trop vite pour que l’humain puisse l’utiliser et l’accepter sans crainte.
Le Renard et la forêt parle de la peur de la guerre, des souffrances qu’elle peut engendrer. Ici un couple va même jusqu’à s’échapper dans le passé pour fuir le conflit.
Les thèmes abordés sont multiples mais on retrouve aussi et surtout de nombreuses parenthèses sur le racisme et la censure contre lesquels Bradbury voue une lutte à tous temps.
Pour finir sur une note un peu moins sombre rappelons que les voyages spatiaux et les possibilités qu’ils nous offrent ont toujours fait rêver Bradbury, et y sont donc largement développés.

La cupidité est également décriée. Notamment à travers une des attractions permettant de vieillir ou de rajeunir, prise d’assaut par de nombreuses personnes et les entrainant volontairement vers leur déperdition.
Dans une ville américaine, une foire s’installe silencieusement aux abords de la ville. Jim et William, deux jeunes garçons, décident d’y faire un tour par curiosité. Cependant le piège se referme sur eux, et les attractions loin d’être amusantes sont souvent dangereuses voir mortelles.
Bande annonce du film La Foire des ténèbres réalisé par Jack Clayton :

Ici le brassage est très vaste, on retrouve des nouvelles visant à susciter des émotions de tristesse et d’empathie chez le lecteur comme dans La corne de brume et L'Enfant invisible. La solitude est un des thèmes clés.
Dans d’autres Bradbury continuera sa critique de la société et notamment de la technologie. Le héros de la nouvelle Le Promeneur par exemple, finit incarcéré dans un asile, la police trouvant étrange qu’il préfère se promener plutôt que de regarder la télévision.
Une des nouvelles les plus importantes de ce recueil se nomme Un coup de tonnerre. Il s’agit d’un récit qui met en scène les changements titanesques pouvant arriver après une petite modification du passé. Cette théorie qu’on appelle maintenant l’effet papillon (grâce à cette nouvelle) décrit les conséquences possibles d’un voyage temporel. Aujourd’hui largement démocratisé dans la science-fiction, Bradbury en est l’origine à travers ce récit fondateur.
Le zen dans l'art de l'écriture

Au long de son expérience Bradbury a acquis une méthode d’écriture, et il souhaite la transmettre aux autres. Ici le ton très direct s’adresse au lecteur comme à un vieil ami, et il se veut le plus encourageant possible.
Les années ont beau passer, Bradbury reste d’actualité. En 2018 Disney prépare un remake du film La Foire des Ténèbres de 1983. Ce film était lui-même tiré du livre au même nom publié en 1962 par Simon & Schuster.
Concernant les adaptations des œuvres de Bradbury, une chose est sûre : celle de 2018 ne sera pas la dernière.
Parutions récentes :
Novembre 2016 : ANTIGONE14 : Le Zen dans l'Art de l'Écriture
Février 2016 : ACTUSF : Bradbury/Matheson : conversation avec deux légendes
Septembre 2015 : GALLIMARD : L'Arbre d'Halloween
Mars 2014 : BÉLIAL' : Stark et les rois des étoiles
Octobre 2013 : Bifrost n° 72 : Le Cercueil, Un Petit voyage, La Grande roue
Mars 2013 : GALLIMARD : Léviathan 99
Juin 2012 : GALLIMARD : Un remède à la mélancolie
Juin 2011 : GALLIMARD : Les Pommes d'or du soleil
Avril 2010 : GALLIMARD : Le Meilleur des mondes possibles
Septembre 2015 : GALLIMARD : L'Arbre d'Halloween
Mars 2014 : BÉLIAL' : Stark et les rois des étoiles
Octobre 2013 : Bifrost n° 72 : Le Cercueil, Un Petit voyage, La Grande roue
Mars 2013 : GALLIMARD : Léviathan 99
Juin 2012 : GALLIMARD : Un remède à la mélancolie
Juin 2011 : GALLIMARD : Les Pommes d'or du soleil
Avril 2010 : GALLIMARD : Le Meilleur des mondes possibles
Pour aller plus loin:
Dans Bradbury/Matheson : conversation avec deux légendes, Ray Bradbury nous parle de sa passion pour l’écriture et de son expérience avec Hollywood. Richard Matheson lui, nous offre une rétrospective personnelle sur sa carrière.