La survie malgré tout

Syffe a perdu Brindille et survécu à sa confrontation avec une déesse. Il en reste marqué et erre de village en village, dans les forêts. Toujours en train de boire mais sans que cela lui fasse grand-chose à cause de la plante qu’il porte en lui. Il est engagé sur un navire contrebandier mené par l’écailleuse, une ex-prostituée. Syffe reprend lentement goût à la vie à leur contact. Mais les voici qui reviennent dans son pays natal. Suite à un combat, l’écailleuse est tuée par des soldats qui capturent Syffe. Ils sont au service du seigneur du Primat Aidan, que Syffe a sauvé quelques années auparavant (voir le précédent volume, La peste et la vigne). Aidan le prend à son service et Syffe recrute une bande de mercenaires uniquement voué au service du jeune prince. Mais bientôt le passé ne tarde pas à rattraper Syffe.

Une suite réussie

Avec ce troisième volume du cycle de Syffe, on retrouve le personnage éponyme. A la fois maudit et chanceux (pour l’instant, il se sort toujours miraculeusement des pires dangers), Syffe nous fait découvrir un monde dangereux, marqué par des catastrophes passées et présentes. A la fois barbare (là, on sent l’influence d’Howard) et très distancié (Syffe raconte sa vie avec plusieurs années de distance) le personnage plaît toujours. Les chiens et la charrue plaira aux amateurs d’un cycle qu’on ne peut que recommander, y compris à des réfractaires à la fantasy.

Sylvain Bonnet