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Trois bonnes raisons de regarder Demon Slayer
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Trois bonnes raisons de regarder Demon Slayer

Demon Slayer ? Mais si, vous en avez forcément entendu parler ! Depuis quelques années, il est difficile d’échapper à ce manga phénomène signé Koyoharu Gotôge qui, en 2021, s'était déjà vendu à plus de 150 millions d’exemplaires dans le monde et quasi-impossible d'échapper à la série d'animation qui en est tiré, composée pour le moment d’une saison 1 sortie en 2019, d’un film sorti en 2020 au Japon et en 2021 dans nos vertes contrées et d’une saison 2 qui s’est achevée le mois dernier. Une saison 3 vient quant à elle d’être annoncée pour 2023. Le moment est donc idéal pour prendre le train en marche, et je vais vous expliquer pourquoi.

Demon Slayer, c’est l’histoire de Tanjirô Kamado, un jeune homme dont la vie bascule le jour où, alors qu’il s’était absenté de la maison, un démon s'introduit chez lui et tue toute sa famille, à l’exception de sa sœur Nezuko, changée en démone. Dans un univers où les démons doivent être tués afin d’éviter qu’ils ne s’attaquent aux humains, Tanjirô choisit de chercher un moyen de guérir de sa sœur et d'en faire de nouveau une humaine. Pour cela, il décide de rejoindre les troupes des pourfendeurs de démons, un groupe dont l’existence est tenu secrète dans un Japon où le port du sabre est interdit depuis quelques décennies. Alors qu’il enchaîne les missions de pourfendeur, Tanjirô croisera la route de nombreux personnages, parmi lesquels le trouillard Zen’itsu et l’exubérant (ou bizarroïde, c’est au choix) Inosuke qui deviendront ses compagnons de route, les Piliers, unité d’élite parmi les pourfendeurs, et, bien sûr, des démons tous plus puissants les uns que les autres.

Un scénario bien ficelé et bien rythmé

Certes, Demon Slayer est un shônen, c’est-à-dire un manga qui cible en priorité les garçons de 8 à 18 ans, et plus particulièrement un nekketsu, un sous-genre qui fait bien souvent la part belle aux combats et aux victoires à coups de flash-backs, de détermination et de grands discours sur l'amitié. À ce titre, l'œuvre n’échappe ni aux poncifs du genre ni aux arcs narratifs déjà vus et revus ailleurs. Toutefois, c’est (parfois) dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes et, dans le cas de Demon Slayer, ça fonctionne ! L'écart drastique de puissance entre les démons et les pourfendeurs et l'amertume des victoires que nos héros leur arrachent bien souvent au prix de grands sacrifices confèrent au scénario un côté désespéré qui ne rend ces moments de bravoure que plus marquants.

Du côté du rythme, exit les épisodes filler et les combats à rallonge à la Dragon Ball ou à la One Piece : l'intensité prime sur la durée et la tension qui règne lors des affrontements contre de puissants démons est incomparable. La vitesse à laquelle on enchaîne les épisodes en est la preuve, tant et si bien que quand retentissent les premières notes du générique de fin, on se surprend à regarder l’heure pour s’assurer que les 23 minutes d’épisodes sont bel et bien écoulées.

Le tout, dans une ambiance nocturne qui nous plonge dans le monde de la nuit, celui, inquiétant, des contes et légendes de grand-mère, mais également celui, effervescent, des grandes villes de ce Japon de l'ère Taishô où les démons ont su tirer parti de l'industrialisation du pays pour inventer de nouvelles façons d'attraper des humains à se mettre sous la dent.

Des personnages hauts en couleurs

L'autre point fort de Demon Slayer, c'est ses personnages. Tout d'abord, le character-design est aux petits oignons ! Du haori à carreaux de Tanjirô à la coupe de cheveux incandescente de Rengoku en passant par les bijoux clinquants de Tengen, tous les personnages, démons comme pourfendeurs, sont à la fois iconiques et reconnaissables au premier coup d'œil.

Et en plus de ça, ils s'offrent le luxe d'être attachants ! Difficile de ne pas s'attendrir devant la compassion que Tanjirô éprouve envers des démons qui ne sont, dans l'absolu, pas entièrement responsable de leur état. De la même manière, impossible de ne pas sourire devant les interactions et les pitreries de notre trio principal ou de ne pas être totalement ébloui par la détermination sans faille de Rengoku.

Certes, manga du Weekly Shônen Jump oblige, les figures féminines sont un peu en retrait, mais elles n'en sont pas moins elles aussi des personnages compétents à la psychologie intéressante.

Une adaptation qui sublime le matériau de base

Et donc, pourquoi je vous recommande ici l’anime plutôt que le manga qui est pourtant l'œuvre de base ? Eh bien, parce que c’est beau et que l’adaptation est réussie en tous points.

Au niveau visuel, le dessin est magnifique. Les variations de l'épaisseur des traits, le choix des couleurs, la composition des décors, tout est splendide. Et dès que ça bouge, c'est encore mieux : l’animation des combats et les plans choisis pour les scènes d’action sont tout simplement incroyables et vous feront ressentir un petit pic d’adrénaline devant certains combats mémorables qui feront assurément date dans l’histoire de l’animation japonaise.

Côté audio, c’est la même chose avec une superbe bande-originale de Yuki Kajiura (qui avait notamment travaillé sur les adaptations en anime de Pandora Hearts et de Black Butler) qui souligne à la perfection les moments d'émotion et les ambiances inquiétantes de ce Japon nocturne, des comédiens de doublage qui s’en donnent à cœur joie, tant en japonais qu’en français, et des génériques qui vous feront palpiter les tympans.

En bref, Demon Slayer, c’est tout ce qu’on peut attendre d’une adaptation de manga réussie : une série qui adapte fidèlement son matériau de base, tout en tirant parti des spécificités de son médium (les images qui bougent et le son) pour nous ravir les yeux et les oreilles.

Alors, tentés ?

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