John meurt à la fin
Rédacteur en chef du site humouristique
cracked.com, David Wong s'essaie à l'écriture d'un roman et là... C'est le drame !
Fort de son succès inattendu même pour lui, son premier roman John Dies at the End est au début en libre lecture sur son site, puis en 2007, il est édité par Permuted Press.
En 2012, le réalisateur Don Coscarelli connu pour sa série de films d'horreur Phantasm, réalise le film John Dies at the End. Ce qui aidera surement à l'exportation de ce roman étrange et à ses ventes.
La même année, David Wong sort son deuxième livre This Book Is Full of Spiders: Seriously, Dude, Don't Touch It.
En 2014, les éditions Super 8 sortent pour la première fois John meurt à la fin, qui sera suivi en 2015 par son deuxième roman au titre plus court que sa version américaine : Ce livre est plein d'araignées.
Des héros d'un temps nouveau.
David savait bien que cette merde de sauce soja était... hé bien... une merde !
Il n'aurait jamais dû venir chez son pote John, celui-ci lui avait pourtant bien dit sur son répondeur ; encore aurait-il fallu que le message n'arrive pas plusieurs années après.
Et voilà que John est mort et qu'il lui parle à travers un hot dog, alors qu'il est poursuivi par des inconnus. David sait qu'il paraît fou, il sait qu'il n'aurait jamais dû rencontrer ce Jamaïcain irlandais, ni raconter toute son histoire mais il doit parler pour prévenir le monde de ce qui se trame au-delà du nôtre...
Quand l'absurde est bon pour les méninges !
Il y a deux ans, on m'avait conseillé un film complètement fou titré : John dies at the end. Fan de ce genre de film réalisé sous psychotrope, je m'été régalée et bidonnée devant ce film petit budget déraisonné. Mais ce n'était rien face au livre écrit bien avant.
"Si l'on change la tête et le manche d'une hache qui a servi pour un meurtre, et que ledit mort revient et reconnaît cette hache ; est-elle bien cette même hache qui a servi à tuer cette personne?"
C'est sur cette question philosophique que s'ouvre le roman et que l'auteur nous transpose en quelques pages ce que sera John meurt à la fin.
Ovni de la littérature fantastique, ce roman parle à tous ceux qui aiment plus que l'étrange : l'absurde. Sous des choix très kafkaïens, David Wong craque complètement son slip cérébral et se fait plaisir à écrire un roman fou, à l'humour décalé.
Même si l'auteur a du mal à croire que des gens puissent lire son livre et en attendent une suite, John meurt à la fin est à découvrir pour ses répliques cultes et la fraîcheur littéraire qu'il apporte.