The Bunker : capsule temporelle
Aux commandes de The Bunker, on trouve deux auteurs relativement méconnus en Europe. Le scénariste Joshua Hale Fialkov s’est fait un nom sur Echoes, Elk’s Rune et I, Vampire, séries toutes inconnues en France. Quant au dessinateur Joe Infurniari, il a travaillé successivement chez Marvel et DC Comics. The Bunker, éditée par Oni Press, constitue sa première collaboration avec le scénariste Fialkov. Si l’on suit la publicité faite autour de la série, elle s’inscrit dans la lignée de la série Lost. La belle affaire ! Rappelons que Lost promettait beaucoup et, telle la montagne, a accouché d’une souris…Quid des élèves donc ?
Capsule temporelle
Cinq adolescents passent une soirée en forêt et décident d’enterrer une capsule temporelle. C’est là qu’ils découvrent une surface métallique, en fait le toit d’un bunker. Ils y pénètrent et découvrent des lettres qui leur sont adressées. Et qui semblent écrites par eux-mêmes ! le bunker vient du futur, un futur où l’humanité est en train de succomber, une véritable apocalypse dont ils semblent responsables… Ces lettres constituent un avertissement, adressés par leurs « moi » du futur mais cela sera-t-il suffisant pour empêcher la catastrophe ?
Une narration inégale
Au bout de cette centaine de pages, l’amateur devenu critique a envie de dire banco pour le scénario. Fialkov est très habile pour déployer les filaments de son intrigue, entre présent et avenir, voire dans le dévoilement progressif du rôle de chacun. Reste la question du graphisme… Joe Infurnari impose ici un style « cartoony », parfois sous influence de Bill Sienkiewicz. Beaucoup pourront aimer mais force est de constater que le découpage pêche un peu, le graphisme aurait mérité plus de dynamisme. The Bunker, pour son tome 2, pourrait perdre pas mal de lecteurs à cause de ses options graphiques. Au lecteur, selon ses goûts, de choisir.