La saga d'Auren, tome 1 : Gild

La saga d'Auren de Raven Kennedy publiée en France !

Avant toute chose, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains. Il est mention de mort, de viol, d’abus sexuels, de misogynie et d’un rapport au corps de la femme dégradant.

Alors âgée d’une quinzaine d’années, Auren rencontre Midas, bien avant que celui-ci devienne roi. Une étrange complicité se noue entre eux. Dix ans après, transformée en or, Auren vit dans une cage dorée, dans le château du roi Midas qui la protège et la couve, car elle est sa « précieuse », pourtant il n’hésitera pas à faire d’elle une monnaie d’échange, brisant la confiance de la jeune femme et faisant voler en éclats ses certitudes. Jusqu’où Auren est-elle prête à aller par amour ? Et si sa cage n’était pas une protection, mais bel et bien une prison ?

Ce premier tome avait tout pour plaire avec sa réécriture du mythe de Midas et l’histoire d’Auren. Malheureusement, le début est plutôt fastidieux, lent, redondant et plein d’allusions sexuelles qui ne font pas avancer le récit. Auren est la favorite du roi de par sa condition de femme d’or et de son passé commun avec Midas, or, pourtant âgée de 25 ans, elle apparaît naïve et ignorante des us et coutumes de la cour et du reste du monde. Certes, elle fut captive pendant 10 ans au château, mais on attendait tout de même un peu plus qu’une jeune femme docile et transie d’amour pour un roi sournois dont leur relation n’a rien de saine. L’optimisme à toute épreuve d’Auren offre toutefois une certaine légèreté malgré les thèmes abordés.

Cela étant dit, la plume simple, mais efficace, de l’autrice permet d’enchaîner rapidement les chapitres et les quelques passages d’action dynamisent le roman, mais il faut être patient. Lorsque Auren sort enfin de sa cage et découvre le monde, elle nous devient alors un peu plus sympathique. Et bien que minime, son évolution au cours de son périple est plus que bienvenue. L’introduction d’un personnage ennemi par la suite suscite la curiosité sur le devenir de la jeune femme et sur sa capacité à s’adapter et à évoluer ; de quoi piquer l’intérêt du lecteur.

Je suis une curiosité, un objet de convoitise et de rumeur. Je suis la favorite du roi. Sa précieuse pouliche. Celle qu’il a changée en or et qu’il garde dans une cage au sommet de son château, celle dont le corps porte la marque de sa propriété et de sa préférence.

S'il s'agit d'un premier tome introductif, un peu maladroit, celui-ci comporte quand même des éléments intéressants. L’univers mis en place par l’autrice intrigue, que ce soient les Faes, les divers royaumes ou encore les étranges capacités d’Auren. Il y a plus à venir dans les tomes suivants, les dernières pages démontrent d’un potentiel et on espère que le tome 2, qui vient de sortir en librairie, permettra de renverser l’impression mitigée de ce début de saga.