Le Serval noir, de Marc Vassart, au Diable Vauvert.

Beaucoup aimé le voyage. Plus qu'un thriller ethnolinguistique, j'ai vécu ça (oui, vécu) comme une belle balade nez au vent dans une Afrique très bien rendue.

D'accord, je connais Marc, je l'aime bien, j'avais un a priori favorable, d'accord. Mais je crois que n'importe quel lecteur un peu curieux peut se lancer dans l'aventure, pour peu qu'il accepte d'être surpris. Parce que Vassart taille son histoire d'une façon bien à lui, en variant les rythmes, les enjeux, en ne donnant pas toutes les réponses et surtout pas toutes les explications aux comportements erratiques de ses personnages. Y en a-t-il, d'ailleurs ? Ils avancent et agissent un peu comme nous, déterminés par bien plus de facteurs que ce qu'un auteur pourrait recenser.

J'ai eu la chance d'entrer dans le livre sans rien en attendre, et je m'y suis glissé avec gourmandise avant de le refermer sur une impression de plaisir roboratif.
Est-ce de la SF ? Oui, puisque ça se passe autour de 2030, mais surtout parce qu'on y entrevoit des façons d'approcher l'autre sans forcément le cogner ou le détruire. Parce que la spéculation sur l'avenir s'axe sur la question des origines. Parce que tout n'est peut-être pas vrai, mais tout paraît plausible.

Bref, ça vaut le voyage.
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