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10 films vampiriques incontournables
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10 films vampiriques incontournables

Nosferatu le vampire de F. W. Murnau (1922)
 
Historiquement le film qui lance la carrière des vampires au cinéma, le tout en adaptant (certes librement) le roman de Stoker. Une œuvre maudite qui a bien failli disparaître totalement pour des raisons des droits (la veuve de Bram Stoker n’était pas dupe des ajustements et changements de noms effectués par Murnau et son équipe). Le studio Prana Films, qui se destinait à la production de métrages occultes et surnaturels, n’y survécut pas.
 
Un film qui pose les jalons du vampire en tant qu’objet cinématographique, partant des caractéristiques posées par l’auteur de Dracula en y ajoutant plusieurs touches personnelles qui font encore aujourd’hui date (la létalité du soleil en tête).
 
 
Dracula de Tod Browning (1931)
 
Première adaptation autorisée du Dracula de Stoker, le film de Browning reprend la pièce de théâtre de Hamilton Deane et J. L. Balderston, qui remporte les années précédentes un succès colossal à Broadway. Le film voit Dracula intégrer la cohorte des monstres du studio Universal, bientôt rejoint par Frankenstein, La Momie et autre Loup-Garou.
 
En faisant de Bela Lugosi, qui incarne alors le comte sur les planches, le Dracula de ce film, le studio donne une théâtralité assez forte au personnage, engoncé dans sa cape noire.
 
 
 
 
Le Cauchemar de Dracula de Terence Fisher (1958)
 
Premier film de la Hammer consacré au vampire de fiction créé par Bram Stoker, Horror of Dracula (son titre VO) est une adaptation pour le moins libre du roman d’origine, qui donne l’occasion à Terence Fischer de filmer deux des interprètes les plus emblématiques du couple Van Helsing / Dracula : Peter Cushing et Christopher Lee.
 
Un des premiers films en couleur à mettre en scène des vampires, le rouge carmin éclatant ici à l’écran. Après Frankenstein s’est échappé en 1957, la Hammer confirmait ici son intention de remettre les grands monstres du cinéma fantastique et horrifique des décennies précédentes au goût du jour.
 
 
 
 
Le Dernier Homme sur terre de Sidney Salkow et Ubaldo Ragona (1964)
 
Première des trois adaptations du roman Je suis une légende de Richard Matheson, cette adaptation américano-italienne reste la plus convaincante à ce jour, loin devant Le Survivant (1971) et Je suis une légende (2007).
 
Les aspects vampiriques de l’ouvrage sont ici conservés, et le rôle de Robert Neville, dernier homme à lutter contre la mutation qui a transformé le reste de l’humanité en vampires, est confié à un Vincent Price au sommet de sa forme.
 
 
Le Bal des vampires de Roman Polanski (1967)
 
Peu nombreux sont les détournements comiques réussis sur le thème du vampire. Le Bal des vampires fait donc figure d’exception car le film de Roman Polanski est tout autant un hommage au cinéma de la Hammer, à commencer par ses couleurs chatoyantes, qu’une relecture souvent grinçante des films du genre. Des scènes devenues cultes (le bal, le départ final en traîneau), des personnages décalés et dépassés par la situation (le professeur Abronsius) pour un film totalement à part parmi les œuvres du genre.
 
 
Martin de George Romero (1976)
 
Un des premiers films à aborder le vampire sous l’angle pathologique, tout en laissant planer le doute du début à la fin sur les aspects surnaturels du mythe. Martin est-il, comme le prétend son tuteur, un vrai vampire dont il faut refréner les pulsions (ce que tendrait à démontrer les visions dont il est victime) ou tout simplement un psychotique obsédé par le sang ?
 
 
 
Bram Stoker’s Dracula de Francis Ford Coppola (1992)
 
Difficile de passer à côté du film de Coppola, tant ce dernier opère une synthèse des adaptations passées du roman de Stoker, du Nosferatu de Murnau au Dracula de Dan Curtis.
 
Une exacerbation de la dimension romantique du vampire (à travers la relation Dracula/Mina), un lien appuyé, dès les premières scènes, entre le Dracula historique et son avatar de fiction et un nouvel antagonisme de poids entre Dracula et Van Helsing, qu’incarnent à merveille Gary Oldman et Anthony Hopkins.
 
 
 
Entretien avec un vampire de Neil Jordan (1994)
 
Première adaptation d’un roman des chroniques des vampires d’Anne Rice, Entretien avec un vampire annonce direct du très lourd avec son casting de luxe : Tom Cruise, Brad Pitt, Antonio Banderas, Christian Slater… (sans oublier une toute jeune Kirsten Dunst). Et si Anne Rice a dans un premier temps été déçue du casting de Lestat (confié à Cruise), elle s’est excusée auprès de l’acteur par la suite.
 
On peut reprocher au film de donner une image plus policée des personnages (la bisexualité de Lestat étant totalement gommée du film), il n’en demeure pas moins qu’Entretien avec un vampire poursuivait avec brio la lancée du Dracula de Coppola, offrant aux vampires d’être les personnages centraux du film, sans tomber dans le manichéisme des productions des décennies précédentes.
 
 
 
Dracula, pages tirées du journal d’une vierge de Guy Maddin (2002)
 
Adaptation-OVNI du roman de Bram Stoker, le film de Guy Maddin se présente comme la version filmée d’un ballet qui reprend la trame du roman de l’auteur irlandais. Sur une musique de Gustav Mahler, Maddin filme en noir et blanc (à l’exception du sang), avec un grain qui propulse le spectateur à l’ère du muet.
 
Une expérience sensorielle plus qu’un film au sens strict, qui n’en oublie pas les thématiques du récit d’origine, choisissant par exemple un acteur asiatique, exacerbant ainsi les préjugés xénophobes des personnages du roman à l’encontre de Dracula.
 
  
 
Morse de Thomas Alfredson (2008)
 
En 2008, Thomas Alfredson se penchait sur le berceau du roman Laisse-moi entrer de Jon Ajvide Lindqvist. Une histoire qui plonge le spectateur dans une histoire dont les personnages centraux sont des enfants : Oskar, un jeune garçon persécuté par ses camarades de classe et Eli, une immortelle coincée dans un corps d’enfant. Un film tout aussi bluffant par la maîtrise de sa réalisation, qui donne au spectateur à voir le monde à hauteur des yeux des enfants, que par le jeu de ses deux acteurs principaux.
 
 
Adrien Party

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