ActuSF : Comment êtes-vous venue à l'écriture ?
Marianne Lesage : Bonne question… Je crois que je n’ai jamais vraiment cherché à aller ailleurs, en fait, même dans les (nombreuses) périodes où je n’écrivais pas. Je me souviens des histoires à dormir debout que j’écrivais à sept ans, des nouvelles inspirées et dramatiques que j’ai écrites à seize ou à vingt-deux ans… et des grands moments de trous noirs entre les deux. Les périodes où je n’ai pas écrit sont parmi les plus mornes de ma vie. Manque de temps, manque de confiance, manque de quiétude d’esprit… Je ne me suis remise à écrire « sérieusement », disons, qu’il y a cinq ou six ans. Et j’écris peu. Mais tout le temps, et non, ce n’est pas un paradoxe. Je suis incapable de saisir une idée au vol sur un calepin, ou de m’asseoir à une table de bistrot pour griffonner. J’ai besoin de mon environnement et de mes repères, c’est mon côté Rain Man. Par contre, les histoires traînent toujours dans un coin de mon esprit. J’écris peu, mais je conçois beaucoup. Du coup, la gestation est lente, très, très lente. C’est frustrant, parfois.
ActuSF : Pouvez-vous décrire pour les lecteurs d'Actu SF, ce qu'est Estampes sur eaux troubles ?
Marianne Lesage : Autre bonne question... J’ai voulu faire un recueil sur le désir – les désirs, en fait. Tous ces élans un peu effrayants, pas toujours avouables auxquels on n’a pas vraiment envie de résister, au fond. Même quand on sait bien qu’il vaudrait mieux. Il y a le désir physique bien sûr, ou le désir de création, ou le refus du désir, le refus de sentir tout court mais cela masque souvent une autre envie, celle de posséder, d’engloutir, de maîtriser. Donc je crois que ce recueil montre des gens en butte à ce qu’ils ne maîtrisent pas, ce qu’ils croient dompter alors que non, parce que quelque chose leur échappe. Mes personnages sont relativement passifs, ou inconscients, ou trop sûrs d’eux. Je ne suis pas très douée pour les happy ends, je crois.
ActuSF : Comment vous est venue l'idée de cette anthologie ? Quels ont été vos critères de sélection ou d'écriture des différentes histoires ?
Marianne Lesage : J’avais déjà plusieurs textes par-ci, par-là et en les relisant, j’ai vu qu’ils parlaient tous à peu près de la même chose, j’ai donc poursuivi dans cette voie. Tous les textes datent de la même période, ou à peu près. Le recueil est donc un instantané des questions que je me posais, à une époque. Il y a eu certains recalés, bien sûr, des textes plus vieux ou qui n’apportaient rien à l’affaire. Je me suis focalisée sur deux axes, l’idée de désir et son doppëlganger, la frustration, et les réécritures. Une première œuvre, c’est toujours un peu un tribut à tout ce qu’on a lu, vu, entendu. C’est un collage, en un sens. J’aime bien cette idée. J’ai donc tourné autour de ces idées, en y ajoutant des envies passagères, comme écrire des textes avec un contexte historique, ou un texte de SF, ou un texte érotique. En fait, je me voyais mal écrire un recueil sur le désir sans aller jusqu’à l’érotisme. J’aurais trouvé cela lâche, je crois. Je trouve texte assez soft, en fin de compte… j’aurais pu faire bien pire !
ActuSF : Dans cet ouvrage, comment présenteriez-vous votre nouvelle préférée ?
Marianne Lesage : Je crois que ma préférence va au dernier texte, Home is Where it Hurts. D’abord parce que c’est un vieux texte qui était mal parti et je suis assez fière d’avoir réussi à en tirer quelque chose. J’ai écrit le premier jet il y a dix ans, d’une traite, en rentrant d’un concert. C’était bancal et je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui clochait. J’ai fini par trouver ! Ensuite parce que c’est le seul texte qui s’appuie vraiment sur du vécu, le cadre en particulier m’est familier. Et enfin parce que j’ai une tendresse particulière pour la narratrice, elle a presque aussi mauvais caractère que moi !
ActuSF: La nouvelle Œuvre au rouge rappelle un film de John Carpenter « La fin absolue du monde », par le thème du film maudit et l'ambiance sombre et pesante qu'on y retrouve. Est-ce un clin d'œil ? Un hasard ?
Marianne Lesage : Hasard complet ! Je ne connais pas du tout ce film. J’aimerais penser que les grands esprits se rencontrent, mais ce n’est pas tout à fait ça. Le coup de l’artefact – ou de l’œuvre d’art – diabolique n’est pas nouveau, je ne fais que m’inscrire dans une lignée.
Ceci dit, je ne sais pas ce qu’il en est dans le film de Carpenter mais dans ma nouvelle, ce n’est pas le film lui-même, la pellicule, qui pousse au crime. À la limite, la pellicule ne fait que s’imprégner du drame qui l’a créée, en même temps qu’elle en est le seul vestige. Le vrai pousse-au-crime de cette histoire, c’est l’envie délirante de Paul, le réalisateur. Génie créateur, génie destructeur, tout ça… Il ne voit que l’œuvre qu’il veut créer, son idée fixe, sans prendre garde aux limites qu’il franchit. C’est une histoire d’obsession. Et on finit toujours par détruire ce qu’on adore, je crois.
ActuSF : En effet, on peut noter que le rouge est un élément récurrent dans plusieurs de vos écrits...
Marianne Lesage : J’adore le rouge ! Ou plutôt, j’adore l’idée du rouge. Le rouge profond du sang, d’un rouge à lèvres, d’une chevelure, et toutes les images qui vont avec. En fait, j’aime tout ce qui fait mille-feuille. Couche après couche de sens, connotation, coq à l’âne… Il n’y a pas beaucoup de couleurs sur ces Estampes, je trouve.
Beaucoup de noir – c’est mon fonds de commerce ; du gris et du blanc, dans Saturna Regna, par exemple ; parfois un peu de vert sombre et de bleu nuit… et du rouge, donc, pour trancher un peu. Pas en aplat, mais en détail, juste pour accrocher le regard ou la mémoire. J’ai une imagination principalement visuelle, je crois : je peux avoir la meilleure idée de nouvelle qui soit, si je n’ai pas la photo mentale qui va avec, je sais que ça ne fonctionnera pas.
Sinon J’ai voulu tenter dans ce recueil la concentration des effets, je ne sais pas si j’ai eu raison, cela peut être lassant. Je suppose que vous aurez remarqué que j’ai mes marottes, des motifs qui se répètent d’une histoire à l’autre : le rouge certes, mais aussi, les chevelures, les démarches chaloupées, etc. Et les fantômes ! J’oubliais les fantômes : voilà un thème dont je ne me lasserai sans doute jamais, même si j’abandonne le fantastique. Le fantôme, c’est la mémoire, l’obsession, le refus de laisser couler. Il y a tant de choses à en dire.
ActuSF : D'autre part, on retrouve dans vos récits un Chaperon Rouge plutôt espiègle, une Belle au Bois Dormant assez inattendue et un Barbe Bleue très déconcertant. Quel parallèle feriez-vous entre ces nouvelles d'Estampes sur eaux troubles et Contes et Légendes... revisités, anthologie dirigée par Menolly dans laquelle vous avez publié une nouvelle: Voyageur ?
Marianne Lesage : J’aime beaucoup l’histoire de Barbe-Bleue. Je n’ai jamais éprouvé la moindre sympathie pour l’épouse vénale et trop curieuse, suffisamment bête pour tomber dans le piège que lui tend son époux. Et je n’ai jamais bien compris non plus pourquoi cet homme gardait ses femmes mortes dans un placard ni comment la sœur Anne était arrivée là. Je ne sais pas si « mon » Barbe-bleue est déconcertant ; en écrivant cette nouvelle, j’ai lu la monographie que Huysmans avait fait de Gilles de Rais – l’un des modèles de la Barbe, et je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté. Et j’ai répondu à mes interrogations sur la sœur Anne, par la même occasion.
En fait, je suis une grande fan de réécritures en général. L’écriture, c’est comme tout : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Et se glisser dans un imaginaire déjà construit, essayer d’en extraire du nouveau… c’est un exercice dont je ne me lasse pas ! J’ai effectivement inauguré la série avec Voyageur pour l’anthologie Contes et légendes, puis j’ai eu envie d’en faire d’autres, certains sont d’ailleurs fort heureusement restés à l’état de projet, d’autres viendront… Mais je vais peut-être arrêter avec les contes classiques, je ne sais pas.
ActuSF : Après avoir publié de nombreux articles et nouvelles, Estampes sur eaux troubles (chez Griffe d'encre) est votre premier recueil, édité sous votre seul nom. Quels sentiments cela vous suscite-t-il ?
Marianne Lesage : J’en pleure tous les soirs !
Non, sérieusement, je suis évidemment ravie, et rassérénée, et curieuse de voir comment tout cela se passe, et vaguement inquiète pour l’avenir, mais je ne serai pas moi si je n’étais pas inquiète d’une façon ou d’une autre. Ce recueil a mis longtemps à voir le jour, c’est aussi une page qui se tourne, je suis satisfaite du résultat et je peux aller de l’avant.
ActuSF : A ce propos, sur quoi travaillez-vous actuellement ? De nouveaux projets ?
Marianne Lesage : Toujours ! Plein ! Heureusement !
Je travaille (mollement, il faut dire) à un roman qui doit ne être à son troisième remodelage. Une réécriture, encore, mais de loin. Mais j’ai bon espoir de finir cette année – hum, il me semble avoir dit cela l’année dernière.
Sinon je vais entamer la phase de recherche pour une novella historique inspirée par une chanson de Nick Cave, et je sens que cela va me demander un peu de travail… Juste un peu…
Et enfin, comme j’ai un réel amour de la nouvelle, je commence à rassembler des textes pour un deuxième recueil, sur un autre thème. Voilà, voilà…
Marianne Lesage : Bonne question… Je crois que je n’ai jamais vraiment cherché à aller ailleurs, en fait, même dans les (nombreuses) périodes où je n’écrivais pas. Je me souviens des histoires à dormir debout que j’écrivais à sept ans, des nouvelles inspirées et dramatiques que j’ai écrites à seize ou à vingt-deux ans… et des grands moments de trous noirs entre les deux. Les périodes où je n’ai pas écrit sont parmi les plus mornes de ma vie. Manque de temps, manque de confiance, manque de quiétude d’esprit… Je ne me suis remise à écrire « sérieusement », disons, qu’il y a cinq ou six ans. Et j’écris peu. Mais tout le temps, et non, ce n’est pas un paradoxe. Je suis incapable de saisir une idée au vol sur un calepin, ou de m’asseoir à une table de bistrot pour griffonner. J’ai besoin de mon environnement et de mes repères, c’est mon côté Rain Man. Par contre, les histoires traînent toujours dans un coin de mon esprit. J’écris peu, mais je conçois beaucoup. Du coup, la gestation est lente, très, très lente. C’est frustrant, parfois.
ActuSF : Pouvez-vous décrire pour les lecteurs d'Actu SF, ce qu'est Estampes sur eaux troubles ?
Marianne Lesage : Autre bonne question... J’ai voulu faire un recueil sur le désir – les désirs, en fait. Tous ces élans un peu effrayants, pas toujours avouables auxquels on n’a pas vraiment envie de résister, au fond. Même quand on sait bien qu’il vaudrait mieux. Il y a le désir physique bien sûr, ou le désir de création, ou le refus du désir, le refus de sentir tout court mais cela masque souvent une autre envie, celle de posséder, d’engloutir, de maîtriser. Donc je crois que ce recueil montre des gens en butte à ce qu’ils ne maîtrisent pas, ce qu’ils croient dompter alors que non, parce que quelque chose leur échappe. Mes personnages sont relativement passifs, ou inconscients, ou trop sûrs d’eux. Je ne suis pas très douée pour les happy ends, je crois.
ActuSF : Comment vous est venue l'idée de cette anthologie ? Quels ont été vos critères de sélection ou d'écriture des différentes histoires ?
Marianne Lesage : J’avais déjà plusieurs textes par-ci, par-là et en les relisant, j’ai vu qu’ils parlaient tous à peu près de la même chose, j’ai donc poursuivi dans cette voie. Tous les textes datent de la même période, ou à peu près. Le recueil est donc un instantané des questions que je me posais, à une époque. Il y a eu certains recalés, bien sûr, des textes plus vieux ou qui n’apportaient rien à l’affaire. Je me suis focalisée sur deux axes, l’idée de désir et son doppëlganger, la frustration, et les réécritures. Une première œuvre, c’est toujours un peu un tribut à tout ce qu’on a lu, vu, entendu. C’est un collage, en un sens. J’aime bien cette idée. J’ai donc tourné autour de ces idées, en y ajoutant des envies passagères, comme écrire des textes avec un contexte historique, ou un texte de SF, ou un texte érotique. En fait, je me voyais mal écrire un recueil sur le désir sans aller jusqu’à l’érotisme. J’aurais trouvé cela lâche, je crois. Je trouve texte assez soft, en fin de compte… j’aurais pu faire bien pire !
ActuSF : Dans cet ouvrage, comment présenteriez-vous votre nouvelle préférée ?
Marianne Lesage : Je crois que ma préférence va au dernier texte, Home is Where it Hurts. D’abord parce que c’est un vieux texte qui était mal parti et je suis assez fière d’avoir réussi à en tirer quelque chose. J’ai écrit le premier jet il y a dix ans, d’une traite, en rentrant d’un concert. C’était bancal et je n’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui clochait. J’ai fini par trouver ! Ensuite parce que c’est le seul texte qui s’appuie vraiment sur du vécu, le cadre en particulier m’est familier. Et enfin parce que j’ai une tendresse particulière pour la narratrice, elle a presque aussi mauvais caractère que moi !
ActuSF: La nouvelle Œuvre au rouge rappelle un film de John Carpenter « La fin absolue du monde », par le thème du film maudit et l'ambiance sombre et pesante qu'on y retrouve. Est-ce un clin d'œil ? Un hasard ?
Marianne Lesage : Hasard complet ! Je ne connais pas du tout ce film. J’aimerais penser que les grands esprits se rencontrent, mais ce n’est pas tout à fait ça. Le coup de l’artefact – ou de l’œuvre d’art – diabolique n’est pas nouveau, je ne fais que m’inscrire dans une lignée.
Ceci dit, je ne sais pas ce qu’il en est dans le film de Carpenter mais dans ma nouvelle, ce n’est pas le film lui-même, la pellicule, qui pousse au crime. À la limite, la pellicule ne fait que s’imprégner du drame qui l’a créée, en même temps qu’elle en est le seul vestige. Le vrai pousse-au-crime de cette histoire, c’est l’envie délirante de Paul, le réalisateur. Génie créateur, génie destructeur, tout ça… Il ne voit que l’œuvre qu’il veut créer, son idée fixe, sans prendre garde aux limites qu’il franchit. C’est une histoire d’obsession. Et on finit toujours par détruire ce qu’on adore, je crois.
ActuSF : En effet, on peut noter que le rouge est un élément récurrent dans plusieurs de vos écrits...
Marianne Lesage : J’adore le rouge ! Ou plutôt, j’adore l’idée du rouge. Le rouge profond du sang, d’un rouge à lèvres, d’une chevelure, et toutes les images qui vont avec. En fait, j’aime tout ce qui fait mille-feuille. Couche après couche de sens, connotation, coq à l’âne… Il n’y a pas beaucoup de couleurs sur ces Estampes, je trouve.
Beaucoup de noir – c’est mon fonds de commerce ; du gris et du blanc, dans Saturna Regna, par exemple ; parfois un peu de vert sombre et de bleu nuit… et du rouge, donc, pour trancher un peu. Pas en aplat, mais en détail, juste pour accrocher le regard ou la mémoire. J’ai une imagination principalement visuelle, je crois : je peux avoir la meilleure idée de nouvelle qui soit, si je n’ai pas la photo mentale qui va avec, je sais que ça ne fonctionnera pas.
Sinon J’ai voulu tenter dans ce recueil la concentration des effets, je ne sais pas si j’ai eu raison, cela peut être lassant. Je suppose que vous aurez remarqué que j’ai mes marottes, des motifs qui se répètent d’une histoire à l’autre : le rouge certes, mais aussi, les chevelures, les démarches chaloupées, etc. Et les fantômes ! J’oubliais les fantômes : voilà un thème dont je ne me lasserai sans doute jamais, même si j’abandonne le fantastique. Le fantôme, c’est la mémoire, l’obsession, le refus de laisser couler. Il y a tant de choses à en dire.
ActuSF : D'autre part, on retrouve dans vos récits un Chaperon Rouge plutôt espiègle, une Belle au Bois Dormant assez inattendue et un Barbe Bleue très déconcertant. Quel parallèle feriez-vous entre ces nouvelles d'Estampes sur eaux troubles et Contes et Légendes... revisités, anthologie dirigée par Menolly dans laquelle vous avez publié une nouvelle: Voyageur ?
Marianne Lesage : J’aime beaucoup l’histoire de Barbe-Bleue. Je n’ai jamais éprouvé la moindre sympathie pour l’épouse vénale et trop curieuse, suffisamment bête pour tomber dans le piège que lui tend son époux. Et je n’ai jamais bien compris non plus pourquoi cet homme gardait ses femmes mortes dans un placard ni comment la sœur Anne était arrivée là. Je ne sais pas si « mon » Barbe-bleue est déconcertant ; en écrivant cette nouvelle, j’ai lu la monographie que Huysmans avait fait de Gilles de Rais – l’un des modèles de la Barbe, et je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté. Et j’ai répondu à mes interrogations sur la sœur Anne, par la même occasion.
En fait, je suis une grande fan de réécritures en général. L’écriture, c’est comme tout : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Et se glisser dans un imaginaire déjà construit, essayer d’en extraire du nouveau… c’est un exercice dont je ne me lasse pas ! J’ai effectivement inauguré la série avec Voyageur pour l’anthologie Contes et légendes, puis j’ai eu envie d’en faire d’autres, certains sont d’ailleurs fort heureusement restés à l’état de projet, d’autres viendront… Mais je vais peut-être arrêter avec les contes classiques, je ne sais pas.
ActuSF : Après avoir publié de nombreux articles et nouvelles, Estampes sur eaux troubles (chez Griffe d'encre) est votre premier recueil, édité sous votre seul nom. Quels sentiments cela vous suscite-t-il ?
Marianne Lesage : J’en pleure tous les soirs !
Non, sérieusement, je suis évidemment ravie, et rassérénée, et curieuse de voir comment tout cela se passe, et vaguement inquiète pour l’avenir, mais je ne serai pas moi si je n’étais pas inquiète d’une façon ou d’une autre. Ce recueil a mis longtemps à voir le jour, c’est aussi une page qui se tourne, je suis satisfaite du résultat et je peux aller de l’avant.
ActuSF : A ce propos, sur quoi travaillez-vous actuellement ? De nouveaux projets ?
Marianne Lesage : Toujours ! Plein ! Heureusement !
Je travaille (mollement, il faut dire) à un roman qui doit ne être à son troisième remodelage. Une réécriture, encore, mais de loin. Mais j’ai bon espoir de finir cette année – hum, il me semble avoir dit cela l’année dernière.
Sinon je vais entamer la phase de recherche pour une novella historique inspirée par une chanson de Nick Cave, et je sens que cela va me demander un peu de travail… Juste un peu…
Et enfin, comme j’ai un réel amour de la nouvelle, je commence à rassembler des textes pour un deuxième recueil, sur un autre thème. Voilà, voilà…