Pour commencer cette rubrique "conseils de l'été", nous vous proposons de découvrir les choix de Joyeux Drille du blog, Appuyez sur la touche lecture.
Pour ces vacances estivales 2018, dites-nous quel serait le top des livres que caseriez quoiqu’il arrive dans votre valise ?
J'ai lu Hildegarde avant les Imaginales, puisque j'animais un café littéraire avec Léo Henry. Le thème ? Livres atypiques, auteurs atypiques, tout est dit ! J'avais repéré le livre, paru au printemps à La Volte, avant d'avoir le planning et très tôt j'ai eu envie de le lire. Je connais Hildegarde de Bingen de nom pour l'avoir croisé à plusieurs reprises dans d'autres romans médiévaux, mais j'ai découvert un personnage incroyable, une femme hors du commun qui a touché à tout et pas seulement aux questions religieuses et spirituelles. Elle a composé, elle a inventé une langue, et bien d'autres choses. Quant au livre, difficile d'en parler, mais c'est une belle expérience de lecture.
J'ai reçu L'Enfant de poussière (Au Diable Vauvert) avant même sa sortie, mais j'ai dû repousser sa lecture pour cause d'Imaginales. Depuis, j'ai vu fleurir partout des commentaires fort élogieux, donc ça fait envie, forcément. Je suis toujours curieux de découvrir de nouvelles voix dans la fantasy française, très vivante depuis une dizaine d'années, et servie par des auteurs possédant une plume de grande qualité. Il semble que Patrick Dewdney vienne s'inscrire dans cette lignée.
J'aime en général assez ce que publient les éditions Critic, depuis leur lancement, donc quand je me retrouve avec une de leur nouveauté en main, L'Empire du Léopard, j'y vais sans trop d'inquiétude. Je connais encore mal le travail d'Emmanuel Chastellière, dont j'ai principalement lu les traductions (Steven Erikson, Aliette de Bodard), c'est donc aussi une occasion de voir ce qu'il sait faire par lui-même. L'univers m'intrigue, il y a, à lire la quatrième, quelque chose qui me fait penser à celui de Zorro. Même si je me trompe, ce sera en tout cas un univers qui changera de la sempiternelle fantasy médiévale.
J'ai lu Instantanés d'Ambre, de Yokô Ogawa (Actes Sud) en début d'année, parce que les littératures asiatiques promettent toujours de beaux et étranges voyages. Et puis, l'histoire de cette famille enclose par ce mur de briques entourant une maison et un jardin m'intriguait (et oui, j'aime qu'on m'intrigue). Il y a dans ce roman (que tout le monde ne verra pas forcément comme fantastique) de la poésie, de l'onirisme, de l'amour fraternel, de la joie, mais aussi, une atmosphère oppressante, angoissante, même, une noirceur diffuse à travers un personnage de mère tout à fait troublant, dérangeant. Et il y a Ambre, bouleversant personnage, détenteur de toute l'histoire de sa famille... J'en suis sorti remué.
Le Chant du coucou de Frances Hardinge (L'Atalante), pour l'instant, reste une énigme. Je l'ai reçu et, à peine sorti de son enveloppe, je me suis dit : toi, tu m'intéresses. La quatrième est un bijou de bizarrerie et d'étrangeté, c'est soooo british, dans la tradition des littératures fantastiques anglaise, entre merveilleux et horreur, me semble-t-il. Si ça ne suffit pas à vous donner envie, moi, ça me met déjà l'esprit en ébullition avant même de l'avoir ouvert !