Tintamarre ! Une collection chez Milan Jeunesse qui va faire du bruit…
La formule est simple : 14 chansons illustrées chacune sur deux pages avec le texte et le CD qui va avec. L’idée est bonne, mais ne protège pas du pire. On pouvait s’attendre à du mièvre et du niais pour nos chérubins gavés de télé. Et bien pas du tout ! Les morceaux, style nouvelle chanson française (en moins intello et déjantée), sont agréables à entendre, les textes sont drôles et intelligents et les dessins arrivent à peu près à suivre. Une réussite pour ces trois premières réalisations (Monstres à tue-tête, Copains comme cochons, C’est de famille) qui se déclinent également en concert (à voir sur http://editionsmilan-tintamarre.com/videos.html).
« Monstres à tue-tête » est l’album (papier et CD) d’Alain Schneider (auteur, compositeur et interprète) et de Ronan Badel (dessinateur d’une quarantaine d’albums pour enfants). Cette petite encyclopédie musicale consacrée aux monstres de tout poil a tout pour ravir les bambins, mais aussi les parents qui ne seront pas insensibles à son ambiance décalée et son humour « mauvais » enfant. A vrai dire, le talent d’Alain Schneider « l’Alain Souchon des rejetons » y est pour beaucoup.
14 bêtes à se fendre la tête
Au programme, des histoires plus amusantes et poétiques les unes que les autres : Hannibal, le cannibale, n’a pas de dent alors sa maman lui prépare des croque-monsieurs et des croque-madames. La momie a des problèmes pour aller aux toilettes avec ses bandelettes. Mon père est un centaure et sur son dos, je suis le plus fort. Yéti, yéti, y es-tu ? Quelle mante est démente ? Quelle mante est menteuse ? La mante religieuse ! Un dragon à la maison, c’est pour griller les saucisses, non ? Six claques au cyclope, attention au choc !
Mais il faut compter aussi avec King Kong, le roi du ring et du ping pong, avec le calamar géant qui en a marre d’être grand, avec la jolie louve-garou et ses poils partout, mon âne au diable, aux zombies aux pieds moisis et à Tante Isabelle, noire et poilue comme une mouche.
Avantage au CD…
Premier point fort de l’album : la qualité des textes. Des comptines à rêver assis, des euphonies, des allitérations, des alliances et des jeux de mots, de drôles d’associations, de belles rimes en prime. Les textes sont de vrais petits morceaux de poésie qui pourraient être lus sans musique. Mais la musique, c’est justement le second point fort de l’album. Sur des airs peu originaux, mais enjoués, ironiques, bruités et typiques du folklore musical de la nouvelle scène française, une voix tour à tour caustique, grave ou joyeuse envoûte le lecteur. Un accompagnement varié, avec guitare, basse, banjo, flûte, cor, sans oublier percussions et bruitages comiques, suivant les morceaux. Mention spéciale pour la mélodie (à la Gainsbourg) du cyclope.
Les dessins, on aime moins, mais ils restent dans l’esprit des textes. Entre F’murr et Topor (certains personnages font penser à Edika), Ronan Badel déforme ses personnages et les strie minutieusement de petits traits. Ses couleurs sont passées, fades et plutôt claires. Les textes apparaissent le plus souvent en deux polices de caractères, dont l’une est petite et noire, l’autre grande et colorée, pour mettre en exergue certains passages de la chanson.
Le tout fonctionne très bien. Auprès des enfants qui ont testé l’album, c’est la momie (qui veut faire pipi) qui a rencontré le plus de succès. Suivent le dragon et les zombies. La mante a suscité des questions (pourquoi elle coupe les têtes ?), de même que le calamar (pourquoi il pleure ?) ou la louve-garou (allusions romantiques non perçues). « Mon âne au diable », plus abstrait, et qui repose sur un jeu de mot dont la signification échappe aux plus petits, a été moins apprécié. Le principe de lecture synchrone avec le CD est bien passé.
Bon, et puisqu’ils ont aimé, on va le repasser. Le repasser…
La formule est simple : 14 chansons illustrées chacune sur deux pages avec le texte et le CD qui va avec. L’idée est bonne, mais ne protège pas du pire. On pouvait s’attendre à du mièvre et du niais pour nos chérubins gavés de télé. Et bien pas du tout ! Les morceaux, style nouvelle chanson française (en moins intello et déjantée), sont agréables à entendre, les textes sont drôles et intelligents et les dessins arrivent à peu près à suivre. Une réussite pour ces trois premières réalisations (Monstres à tue-tête, Copains comme cochons, C’est de famille) qui se déclinent également en concert (à voir sur http://editionsmilan-tintamarre.com/videos.html).
« Monstres à tue-tête » est l’album (papier et CD) d’Alain Schneider (auteur, compositeur et interprète) et de Ronan Badel (dessinateur d’une quarantaine d’albums pour enfants). Cette petite encyclopédie musicale consacrée aux monstres de tout poil a tout pour ravir les bambins, mais aussi les parents qui ne seront pas insensibles à son ambiance décalée et son humour « mauvais » enfant. A vrai dire, le talent d’Alain Schneider « l’Alain Souchon des rejetons » y est pour beaucoup.
14 bêtes à se fendre la tête
Au programme, des histoires plus amusantes et poétiques les unes que les autres : Hannibal, le cannibale, n’a pas de dent alors sa maman lui prépare des croque-monsieurs et des croque-madames. La momie a des problèmes pour aller aux toilettes avec ses bandelettes. Mon père est un centaure et sur son dos, je suis le plus fort. Yéti, yéti, y es-tu ? Quelle mante est démente ? Quelle mante est menteuse ? La mante religieuse ! Un dragon à la maison, c’est pour griller les saucisses, non ? Six claques au cyclope, attention au choc !
Mais il faut compter aussi avec King Kong, le roi du ring et du ping pong, avec le calamar géant qui en a marre d’être grand, avec la jolie louve-garou et ses poils partout, mon âne au diable, aux zombies aux pieds moisis et à Tante Isabelle, noire et poilue comme une mouche.
Avantage au CD…
Premier point fort de l’album : la qualité des textes. Des comptines à rêver assis, des euphonies, des allitérations, des alliances et des jeux de mots, de drôles d’associations, de belles rimes en prime. Les textes sont de vrais petits morceaux de poésie qui pourraient être lus sans musique. Mais la musique, c’est justement le second point fort de l’album. Sur des airs peu originaux, mais enjoués, ironiques, bruités et typiques du folklore musical de la nouvelle scène française, une voix tour à tour caustique, grave ou joyeuse envoûte le lecteur. Un accompagnement varié, avec guitare, basse, banjo, flûte, cor, sans oublier percussions et bruitages comiques, suivant les morceaux. Mention spéciale pour la mélodie (à la Gainsbourg) du cyclope.
Les dessins, on aime moins, mais ils restent dans l’esprit des textes. Entre F’murr et Topor (certains personnages font penser à Edika), Ronan Badel déforme ses personnages et les strie minutieusement de petits traits. Ses couleurs sont passées, fades et plutôt claires. Les textes apparaissent le plus souvent en deux polices de caractères, dont l’une est petite et noire, l’autre grande et colorée, pour mettre en exergue certains passages de la chanson.
Le tout fonctionne très bien. Auprès des enfants qui ont testé l’album, c’est la momie (qui veut faire pipi) qui a rencontré le plus de succès. Suivent le dragon et les zombies. La mante a suscité des questions (pourquoi elle coupe les têtes ?), de même que le calamar (pourquoi il pleure ?) ou la louve-garou (allusions romantiques non perçues). « Mon âne au diable », plus abstrait, et qui repose sur un jeu de mot dont la signification échappe aux plus petits, a été moins apprécié. Le principe de lecture synchrone avec le CD est bien passé.
Bon, et puisqu’ils ont aimé, on va le repasser. Le repasser…