Pour lire la scène, c'est à cette adresse.Comprendre qu’un texte gagne à être coupé n’est certainement pas une leçon facile, en tout cas elle l’est si peu pour moi que j’ai dû la réapprendre plusieurs fois… et que je ne suis pas sûr de l’avoir vraiment intégrée.
Tel que je le conçois, le caractère d’Anton Petrack s’est forgé à l’école, notamment sa double vision des choses. Dans les premières versions (ces pages ont été refaites plusieurs fois), on le suivait à l’école découvrir les couleurs, les formes géométriques et l’alphabet… Évidemment, le rythme du livre s’en trouvait altéré. Après réflexion, j’ai tout condensé dans l’apprentissage de la lecture, ce qui me semblait l’ultime concession.
Gilles Dumay m’a demandé de voir ce que je pouvais faire pour les trois premiers chapitres de L’Île noire, qui accusaient encore une pause trop notable après les événements des Petits.
J’ai joué le jeu : j’ai recopié ces trois chapitres dans un document à part, bien décidé à les charcuter comme s’il s’agissait du texte d’un autre… Tout de suite, j’ai supprimé le passage qui suit, puis modifié à peine ce qui se produisait juste avant et juste après ; enfin, j’ai relu l’ensemble. Et je ne le regrette pas !
Ce passage (qui mériterait des retouches) se situait vers le milieu du deuxième chapitre de L’Île noire.

(Source : Blog Lunes d'encre)